Adresse et heures d'ouverture

Adresse : ancien foyer rural (rue du Canal d'Algues), 30460 Lasalle

Tél : 04 66 83 99 14

Heures d'ouverture : Lundi 10-12h, Mardi 16h-18h, Mercredi 10h-12h et 14-18h, Vendredi : 16h30 - 18h , Samedi 10-12h
Jeudi (fermeture pour travaux collectifs)

"Regardez le spectacle de ces murs : c'est comme une bibliothèque dans la montagne. Regardez une bibliothèque : c'est comme un mur et qui tient des choses capitales. Nous avons besoin de livres et de pierres" (Patrick Cabanel)
"À vrai dire, toute perception est déjà mémoire. Nous ne percevons pratiquement que le passé, le présent pur étant l'insaisissable progrès du passé rongeant l'avenir." (Henri Bergson)

13.12.17

Mireille dite " Petit verglas "


Le Président de la République actuel formulant désormais des énigmes littéraires nous nous sommes empressés d'aller identifier de quelle " Mireille " il s'agissait dans " C'est le moment de dire, comme Mireille à l'enterrement de Verlaine : " Regarde, tous tes amis sont là... " (discours prononcé à l'occasion de l'enterrement de Jean d'Ormesson)

La solution est contenu dans un triste poème de Paul Fort :

" Paul Fort rend hommage une nouvelle fois à Paul Verlaine, qui mourut effectivement d'une congestion pulmonaire au 39 de la rue Descartes, le 8 janvier 1896 (Paul Fort a 24 ans). Ses obsèques eurent lieu le lendemain au cimetière des Batignolles, et furent suivies par plusieurs milliers de parisiens, ces grognards que Georges Brasses évoque dans : 

L'enterrement de Verlaine. " (1)

"Ne tremblez pas, mais je dois le dire elle fut assassinée au couteau par un fichu mauvais garçon, dans sa chambre, là-bas derrière le Panthéon, rue Descartes, où mourut Paul Verlaine.

Oui, je l'ai bien aimée ma petite " Petit Verglas "(la Mireille en question...) à moi si bonne et si douce et si triste. Pourquoi sa tristesse ? Je ne l'avais pas deviné, je ne pouvais pas le deviner.
 
Non, je l'ai su après tu me l'avais caché que ton père était mort sur l'échafaud, Petit Verglas ! J'aurais bien dû le comprendre à tes sourires.
 
J'aurais dû le deviner à tes petits yeux, battus de sang, à ton bleu regard indéfinissable, papillotant et plein de retenue.
 
Et moi qui avais toujours l'air de te dire "Mademoiselle, voulez-vous partager ma statue ?"
Ah ! J'aurais dû comprendre à tes sourires, tes yeux bleus battus et plein de retenue.
 
Et je t'appelais comme ça, le Petit Verglas, que c'est bête un poète ! O petite chair transie !
Moi, je l'ai su après que ton père était mort ainsi...
 
Pardonne-moi, Petit Verglas. Volez, les anges !
Paul Fort

Et dont le plus beau jour fut un jour de beau froid :
Dieu ! S'ouvrit-il jamais une voie aussi pure
Au convoi d'un grand mort suivi de miniatures ?
 
Tous les grognards - petits - de Verlaine étaient là,
Toussotant, frissonnant, glissant sur le verglas,
Mais qui suivaient ce mort et la désespérance,
Mort enfin, du premier rossignol de la France.... "

Georges Brassens

Merci à l'auteur du blog : http://www.analysebrassens.com/?page=texte&id=64&%23

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