Adresse et heures d'ouverture

Adresse : ancien foyer rural (rue du Canal d'Algues), 30460 Lasalle

Tél : 04 66 83 99 14

Heures d'ouverture : Lundi 10-12h, Mardi 16h-18h, Mercredi 10h-12h et 14-18h, Vendredi : 16h30 - 18h , Samedi 10-12h
Jeudi (fermeture pour travaux collectifs)

"Regardez le spectacle de ces murs : c'est comme une bibliothèque dans la montagne. Regardez une bibliothèque : c'est comme un mur et qui tient des choses capitales. Nous avons besoin de livres et de pierres" (Patrick Cabanel)
"À vrai dire, toute perception est déjà mémoire. Nous ne percevons pratiquement que le passé, le présent pur étant l'insaisissable progrès du passé rongeant l'avenir." (Henri Bergson)

27.10.11

Ecoute et lecture à la bibliothèque

Tous les troisièmes vendredi du mois, rendez-vous à la bibliothèque municipale avec les lecteurs : la dernière fois c'était ce vendredi 21 octobre (19 h, heure d'été), la prochaine fois ce sera vendredi 18 novembre (18 h, heure d'hiver).

Pensez à l'entretien régulier de vos circuits cérébraux : "écouter" (attentivement) et "lire" (à haute voix) vous aide à garder la forme : après quelques séances, vous passerez les contrôles techniques sans aucun problème ! Sans parler des bénéfices collatéraux : rencontrer des gens qui aiment lire (comme vous), découvrir des textes et des auteurs, s'emballer (vous adorerez ! vous détesterez !), se lancer (allez j'y vais, je me lance...), laisser les mots tracer leur chemin chez vous, entre intelligence et émotion...


Ce vendredi nous avons parlé du choix des livres "philosophique" et "poétique" nouveaux qui ont été acquis par des bénévoles très au fait de ces deux domaines. La phénoménologie (Hegel, Husserl, Sartre, Merleau-Ponty...) est une méthode philosophique : "la science de ce qui apparaît à la conscience" (par opposition à une supposée "essence"). Deux auteurs contemporains : Michel Henry et Fabrice Hadjadj, sont particulièrement recommandés par Patrick Brès pour entrer dans ce domaine. Le mieux est de faire sa connaissance au Café philo de Colognac ou de venir visiter le "rayon philosophie".

Mais on peut aussi s'intéresser très modestement à la philosophie avec "La philosophie pour les nuls" : un tour d'horizon, survolant l'héritage philosophique. Ou encore en s'intéressant, en ligne, à l'ouvrage de Marc Sautet : "Un café pour Socrate".

La poésie nous est venue par Paul Celan, essayant, avec toute une génération de rendre possible une nouvelle forme de langage après le traumatisme du génocide des Juifs  :
"Même la conscience la plus radicale du désastre risque de dégénérer en bavardage. La critique de la culture se voit confrontée au dernier degré de la dialectique entre culture et barbarie : écrire un poème après Auschwitz est barbare, et ce fait affecte même la connaissance qui explique pourquoi il est devenu impossible d’écrire aujourd’hui des poèmes. " (Adorno).

(…)
Schwarze Milch der Frühe wir trinken dich nachts
wir trinken dich mittags der Tod ist ein Meister aus Deutschland
wir trinken dich abends und morgens wir trinken und trinken
der Tod ist ein Meister aus Deutschland sein Auge ist blau
er trifft dich mit bleierner Kugel er trifft dich genau
ein Mann wohnt im Haus dein goldenes Haar Margarete
er hetzt seine Rüden auf uns er schenkt uns ein Grab in der Luft
er spielt mit den Schlangen und träumet der Tod ist ein Meister aus Deutschland

dein goldenes Haar Margarete
dein aschenes Haar Sulamith
Traduction de l'allemand
(...)
Lait noir de l’aube nous te buvons la nuit
nous te buvons à midi la mort est un maître d’Allemagne
nous te buvons le soir et le matin nous buvons et buvons
la mort est un maître d’Allemagne son œil est bleu
il te touche d’une balle de plomb il te frappe juste
un homme habite dans la maison tes cheveux d'or Marguerite
il lance ses grands chiens sur nous il nous offre une tombe dans l´air
il joue avec les serpents et rêve la mort est un maître d’Allemagne

tes cheveux d'or Marguerite
tes cheveux de cendre Sulamith
NOTA: La Fugue de la mort fait partie du recueil Pavot et mémoire publié en 1952.


Dans un tout autre registre, quelques suggestions de lecture pour vos soirées d'automne ...




25.10.11

Bosquet d'avenir

Le 18 septembre c'était une chouette balade pour le patrimoine :



Mais c'est peut-être aussi le début d'une "revitalisation" d'un lieu qui peut offrir un moment de calme et de découverte à tous. La mémoire est pleine de "graines d'avenir"... comme les livres.

22.10.11

Pierre Astrié, résidence théâtrale à la Filature du pont de fer

"Paul a choisi le silence des montagnes pour écrire ce qu’on lui a tu de sa propre histoire. Mais cette terre qui aurait caché le héros de son roman, son grand-père, semble vouloir le rejeter, et ses mots se perdent dans le vert. Paul écrit quand même, assis au bord du chemin. Il observe jour après jour trois personnes : une jeune fille, un jardinier et une factrice. Un accident les réunit, chez lui, le temps d’un violent orage. On le sait, leurs histoires se sont croisées par le passé, ils le savent. Le destin va les isoler dans cette maison où leurs vies pourraient se rejoindre, se confondre, il suffirait de dire pour que la vérité apaise les fantômes. Il n’en sera rien. Ils vont choisir le silence. Les romans sont inventés. Il ne se passera rien. Presque rien."
Copyright : Jean-Louis Gourreau
Le texte de "Il ne s'est rien passé", écrit et représenté à Lasalle après la résidence de Pierre Astrié, est désormais disponible (éditions Domens) .


Pierre ASTRIÉ est auteur, comédien et metteur en scène. Il a vécu dix-neuf ans au Brésil. En langue portugaise, il a travaillé avec de nombreux professionnels brésiliens de diverses générations, comme comédien et metteur en scène. Il a toujours écrit, mais c’est seulement depuis son retour en France qu’il a donné à lire ses textes. Plusieurs d’entre eux ont été créés au théâtre. 

C'est une étrange expérience que de reconnaître un personnage "vrai" dans un personnage de fiction. Et beaucoup d'entre nous ont connu celui qui a inspiré à l'auteur le personnage de Pierrot. Bien sûr le personnage de fiction "n'est pas" littéralement celui que nous avons connu mais il y a tant d'attitudes, de façons de dire et d'être qui lui ressemblent que cela en est troublant ! Pierrot c'est "le jardinier", mais peut-être quelqu'un a-t-il reconnu "la factrice" ?  Ou "la jeune fille" ? 

Cette fiction théâtrale crée, du fait de son écho dans la réalité, quelque chose de particulier : une mémoire vivante. L'image reçue se superpose à celle du réel, reformule le souvenir, et s'inscrit finalement dans la mémoire comme une donnée réelle. Parfois les héros imaginaires, ou qui le sont devenus, ont plus de pouvoir que les vrais : ils deviennent des mythes. Pierrot n'est pas devenu un mythe mais son existence a été prolongée par un "avatar" littéraire.

Autour des personnages eux-mêmes, il y a la dimension du village, du silence, et celle du temps. Si, à plusieurs reprises, on nous dit qu'il "ne s'est rien passé" c'est que dans le temps qui s'écoule des rencontres se font qui n'aboutissent jamais. 

Depuis quelques mois la bibliothèque de Lasalle a été enrichie par l'acquisition de plusieurs ouvrages de théâtre contemporain. Nous vous invitons à les découvrir.

18.10.11

Atelier d'écriture nomade le 25 octobre à Lasalle

http://lafilaturedupontdefer.over-blog.org/
Martine Ome anime des ateliers d'écriture le mardi de 18h à 20 h (146 rue de la gravière 30460 Lasalle - 04 66 24 32 29).  Pour faire sa connaissance, et une première expérience, vous pouvez vous inscrire à son "atelier d'écriture nomade" le 25 octobre : départ à 9h devant la Poste. Retour à 17 h. Participation : 20 €


14.10.11

Les enfants d'Alexandrie, Françoise Chandernagor



Dans ses notes, Françoise Chandernagor nous rappelle qu’il est difficile d’écrire un roman historique, même bien documenté. C’est pourtant avec brio qu’elle nous emmène dans l’Egypte ancienne. La vie quotidienne des alexandrins, les démêlés cœur-politiques de leur Reine, mais c’est surtout l’histoire de la fille de Cléopâtre. Cléopâtre aurait eu une fille ?

Avec César, son premier amour, Cléopâtre eut un fils, Césarion.
Après sa mort, c’est Marc Antoine, le romain tout puissant, qu’elle aima.
Elle mit au monde « un garçon et une fille, qu’on avait appelés Alexandre et Cléopâtre, et surnommés plus tard Hélios et Séléné -en français, Soleil et Lune. Deux astres : Hélios, le blond sans doute, Séléné plus nocturne. »
Ces deux jumeaux ont passé leur petite enfance loin de leur mère, dans le Palais Bleu, une cité interdite dans Alexandrie.
A six ans, Alexandre était beau et fort, tandis que « Séléné avait déjà compris que son corps n’était pas potelé, sa chevelure pas dorée, son visage pas riant. Elle semblait n’en souffrir que par intermittence : après tout, elle était princesse, et Césarion l’aimait. »
Antyllus, le fils aîné de Marc-Antoine, vivait aussi au Palais.

Cléopâtre et Antoine sont à Samos, mais les romains ne supportent pas la Reine, malgré la flotte qu’elle leur procure.
« Pauvre Antoine ! Jamais il n’a livré de bataille navale » et pour cacher sa peur, il s’étourdit. Les banquets se succèdent. La vie à Samos est un écran parfait pour masquer qu’il lui manque cinquante mille « vrais soldats »
Octave a piégé Marc-Antoine et il a perdu la bataille.
Antoine se retire à Alexandrie, neurasthénique. Seule Séléné peut le voir et à force de persévérence, la petite fille l’aide à reprendre goût à la vie.
« Le désordre et l’angoisse grandissaient en parallèle. Tous les petits étaient regroupés dans un même pavillon des Mille Colonnes ». Les soldats d’Octave sont entrés dans Alexandrie, c’était « le Grand Fracas » qui couvrait la rumeur de la ville.

Marc-Antoine et Cléopâtre se sont suicidés, Antyllus et Césarion ont été exécutés. Séléné, petite fille de douze ans hurle en silence sa douleur. « Un jour elle aussi va mordre, déchirer, dévorer, arracher des yeux, dénuder des cous, tuer ! » Séléné se le promet.

Un roman riche en détails, écrit par une grande dame de la littérature à l’écriture vive et concise. J’attends la suite avec impatience !

Grand prix Palatine du roman historique 2011, ce livre est le premier volet d’une fresque historique : « La Reine oubliée ».


F.Chandernagor se consacre à l’écriture, elle a écrit « L’Allée du Roi » en 1981.
Elle est entrée à l’académie Goncourt en 1985.

Guillemette Chevallier


11.10.11

Café philo à Colognac (et pas à Soudorgues !)

Erreur fatale dans le titre ! C'est bien à Colognac (Soudorgues) qu'aura lieu ...




Mardi 25 octobre 2011


à 19h00 au "café de pays" de Colognac


un premier rendez-vous pour organiser un 


"café philo".

Déroulement, rythme (peut-être mensuel)...Philosopher n'est pas une pratique solitaire mais c'est aussi une pratique de soi : néophytes, amateurs sont les bienvenus ainsi que les idées et contributions.Développer notre écoute, exprimer nos questions, élaborer nos pensées, prendre en compte celles d'autrui : c'est aussi cela la philosophie.
Café de pays de Colognac : 04 66 85 28 84

Modérateur : patrick.bres (at) orange.fr 06 89 33 83 48





« Penser est commun à tous » (Héraclite)

C’est en juin 1996, que Marc Sautet, avec son livre « un café pour Socrate » initie, aux Phares (à Paris), le premier « café-philo ». Ce « café-philo » se définit comme un lieu de parole et de réflexion  partagée, un lieu de philosophie, une discussion philosophique ouverte à tous, organisée dans un café ou dans un autre lieu public. Le « café-philo » n’est pas un lieu ; il a lieu. C’est un moment éphémère où se constitue une « communauté de recherche  informelle ». Ne sont un « café-philo » que les deux heures où cela a lieu, une fois par semaine, quinzaine, mois ou encore moins fréquent que cela.
Dans un « café-philo », s’exerce d’abord à cette faculté de la pensée de pouvoir réfléchir, de s’ancrer dans les dialogues et de produire les débats d’idées. Nous devons être bien sûr capables de nous saisir de toutes questions, comme de tous textes, prêts à remettre en cause toutes croyances, préjugés et tabous. La curiosité de l'esprit, le besoin de comprendre et d'analyser le monde dans lequel nous évoluons, développer notre écoute, exprimer nos questions, élaborer nos pensées, prendre en compte celles d'autrui, c'est aussi cela la philosophie.
Philosopher est une pratique qui apprend à « penser par soi-même », elle est donc source de liberté : la plupart des gens croient penser par eux-mêmes quand ils pensent tout seul, alors que souvent ils ne font que penser comme tout le monde ; c’est donc tout le contraire que d’avoir une opinion, mais « rechercher la vérité », des arguments, en s’apercevant que les questions vitales qui se posent à nous ont été déjà posées par d’autres il y a déjà bien longtemps, comme en tout temps.
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Philosopher ?  S'acheminer jusqu'aux sources de la pensée, à la racine du savoir, aux confins du logos, interroger le réel pour en reconstruire le sens et... pourquoi pas ? Cultiver son jardin intérieur, se lier d'amitié avec la vie, reconnaître, en se donnant et donnant du plaisir, la sagesse du bonheur. Mais encore...? Aussi, dans le foisonnement des démagogies, des idéologies, des aveuglements et des obscurantismes, débusquer l'illusion, la fausse conscience et l'hypocrisie des pouvoirs. Philosopher, c'est aussi penser par soi-même et débusquer dans le monde la faille entre l'apparence et le réel ; soumettre au doute le plus radical ce qui paraît aller de soi et contraindre sa pensée aux rigueurs de la raison, pour mieux armer nos rêves. Est-ce vain ? Peut-être non, si l'on garde à l'esprit qu'il s'agit non seulement d'interpréter le monde, mais aussi de le transformer. La philosophie, comme « amour de la sagesse », ne l'est qu'à être tout aussi primordialement « recherche de la vérité ».

8.10.11

Tomas Tranströmer, poète suédois


Vous n'aviez jamais entendu parler du prix Nobel de littérature 2011? Vous n 'êtes pas les seuls ! Quelques extraits de son oeuvre (traduction) à télécharger : ici. Et un article de la revue Esprit. Qui dit mieux ?

5.10.11

Ecole des loisirs

L'éditeur "Ecole des loisirs" vient de diffuser (gratuitement) : "Lire est le propre de l'homme", témoignages et réflexions de cinquante auteurs de livres pour l'enfance et la jeunesse.


Extraits :

"Vais-je partir en guerre contre Internet ? Une enquête sur les "pratiques culturelles des Français à l'ère numérique" a démontré que plus on utilise Internet, plus on va au cinéma, au théâtre, au musée, et plus on lit de livres..." (M-A Murail)

"La lecture, si lente, si laborieuse, ne représente-t-elle pas une perte de temps, un encouragement à la rêverie et à la langueur, ennemies reconnues de la productivité ?" ... "Quand il ne nous reste rien, le souvenir de ce qu'on a lu demeure en nous ; il survit et nous survivons avec lui". (A Desarthe)

"Elevons nos enfants dans une furie de livres. Le papier imprimé représente pour eux une chance qu'il faut leur faire courir. Notre devoir est de les gaver de littérature." (B Moissard)

"Et puis un jour j'ai rencontré Pippi Longstocking (Fifi Brindacier)... Je m'identifiais totalement à elle, je vivais comme elle, je devenais moi aussi une héroïne, je battais l'homme le plus fort du monde. Pippi Longstocking m'enseignait quelque chose que je ne comprenais pas alors et que j'ai découvert beaucoup plus tard." (S Blake)

"Les livres, les histoires, sont les gardiens d'un héritage de l'humanité... On se transmet des histoires depuis l'éternité, ou presque. Ce sont toujours les mêmes" (K Crowther)

"Je crois que je n'aime pas beaucoup que la lecture soit cette Vertu publique dont on peut tirer de la gloriole et des profits orthographiques ou sociaux, ni ce mausolée muet dans lequel on précipite de force et comme au hasard des collégiens rétifs et qui n'y comprennent rien. Je crois que je voudrais toujours qu'elle soit un vice privé, un chemin de traverse, une échappée belle et que chacun lise pour soi, contre le monde." (M Desplechin)

"Les enfants... ont soif de paroles fortes, de lectures nourrissantes, de textes qui ne les laissent pas seuls avec leurs questions, leurs tourments, leurs désirs, leurs angoisses, d'exemples d'adultes qui leur donnent envie de grandir, d'expériences fondatrices qui les animent et les structurent au moment où ils en ont le plus besoin, et où ils sont le plus aptes à les retenir par toutes leurs fibres, à en faire un miel capable de couler leur vie durant." (G Brisac)

"Enfant, je ne lisais pas. Je pensais que c'était une activité réservée à mes grands-parents, mes parents et ma soeur. Ils partageaient tous une chose en commun : ils aimaient ou avaient aimé l'école... Mon père m'a effectivement offert un livre, Marcellin Caillou, de Sempé, que j'ai lu, relu et relu. Mais, à l'époque, je pensais que c'était le seul bon livre sur terre... Moi, de toute manière, je préférais regarder la télé, feuilleter mes catalogues et jouer avec les amis... Seulement voilà, un jour, je me suis mis, moi aussi, à écrire et j'ai compris ce qu'il y avait dans les livres : des êtres humains." (C Gutman)

Vous pouvez commander gratuitement ce livre sur le site : http://www.lirelire.org/




1.10.11

La rentrée littéraire

Une nouvelle vague de commande d'ouvrages va être lancée par la Communauté de communes en prévision de l'ouverture de la "Médiathèque" programmée pour début 2012. Les lecteurs intéressés sont invités à faire des propositions d'achats tandis que les bénévoles de la bibliothèque réfléchissent chacun dans leur "spécialité" (roman, théâtre, philosophie, art, histoire, policier, poésie etc.) pour mettre à jour leurs listes.

Mais en même temps c'est la "rentrée littéraire" et l'actualité faisant le larron il est bien sûr que la bibliothèque se doit d'avoir "les livres dont on parle" ! Se doit ou s'en fout ? That is the question...

Pour avoir quelques éléments de réflexion sur la "rentrée littéraire" voir un blog très recommandable "Le Clavier cannibale" .



" Vous voyez, dès qu'on parle rentrée littéraire, on s'égare, on dit n'importe quoi. On ne sait plus où on en est. On se trompe! On vit l'échec! Allez concluons: il n'est pas nécessairement tragique de se tromper de livre. C'est peut-être même le principe actif de la démarche qu'est la lecture. Vous entrez dans un livre qui est censé raconter un adultère de province et paf! vous avez droit à une leçon perverse sur l'usage de l'imparfait – merci Flaubert! Un livre n'a pas pour but express de "tromper" son lecteur, faut-il le rappeler. Un livre a pour but (incidentally) de "créer" son lecteur. La lecture peut être échec, le lecteur peut achopper, il peut mal lire, lire de travers, lire à côté, etc. Et pour cause: il n'est pas encore lecteur, il suit une formation, un apprentissage, il expérimente un devenir-lecteur, à chaque fois différent.
Alors, prions pour que des milliers de lecteurs se trompent, et tombent par mégarde dans "autre chose" que la sousoupe du gentil roman bourgeois. Que mille lecteurs échouent ! Qu'ils échouent mieux, surtout."

Cela suscite votre curiosité ? Alors, pour une fois, réagissez : dites-nous ce que vous en pensez ?