Adresse et heures d'ouverture

Adresse : ancien foyer rural (rue du Canal d'Algues), 30460 Lasalle

Tél : 04 66 83 99 14

Heures d'ouverture : Lundi 10-12h, Mardi 16h-18h, Mercredi 10h-12h et 14-18h, Vendredi : 16h30 - 18h , Samedi 10-12h
Jeudi (fermeture pour travaux collectifs)

"Regardez le spectacle de ces murs : c'est comme une bibliothèque dans la montagne. Regardez une bibliothèque : c'est comme un mur et qui tient des choses capitales. Nous avons besoin de livres et de pierres" (Patrick Cabanel)
"À vrai dire, toute perception est déjà mémoire. Nous ne percevons pratiquement que le passé, le présent pur étant l'insaisissable progrès du passé rongeant l'avenir." (Henri Bergson)

28.2.12

Lire les Cévennes (2)

De nouvelles propositions nous sont parvenues : bravo (et merci) le réseau des bibliothécaires  bénévoles "Cévennes-Garrigue" ! Mais continuez surtout...







Plusieurs volumes sont parus





26.2.12

Café-philo à Colognac le 28 février (19h)

Pourquoi la convivialité ?
Mardi 28 février à 19h00 au ‘café de pays’ de Colognac (1)

« Sans convivialité sommes nous foutus ? Qu’est ce que la convivialité ? Quelles en sont ses conditions de possibilités ? À l’heure où l’amour du prochain semble disparaître dans le déchaînement de la concurrence entre les hommes comme des passions destructrices qui l’accompagnent, ne sommes nous pas devant une crise anthropologique où la vie semble déniée de toute part. Après une recherche philosophique fondatrice, pouvons-nous concevoir un dépassement par le « convivialisme » comme projet politique de civilisation, ainsi que l’avait proposé Ivan Illich et maintenant Alain Caillé ? »

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Commentaires de la blogueuse (sous son unique responsabilité...)

Extraits de textes d'Ivan Illitch : 
« Dans toute société, il existe deux manières de parvenir à des fins spécifiques telles que les transports, la communication entre les gens, la santé ou l’apprentissage. L’une que j’appelle autonome et l’autre que j’appelle hétéronome. Dans le premier cas, je bouge et, dans le second, on m’enferme dans un véhicule pour me transporter. Dans le premier cas, je me soigne, tu m’assistes dans ma paralysie et je t’assiste dans ton accouchement (...). Dans chaque société et dans chaque secteur, l’efficacité dépend de l’interaction entre le mode autonome et le mode hétéronome ». (L'école est l'un des vecteurs de l'apprentissage, mais pas le seul, d'où sa réflexion ci-après). « Chaque peuple eut ses danses de la pluie et ses rites d'initiations mais jamais un rituel qui clamait sa validité universelle, une procédure se présentant elle-même comme destination inévitable pour tout le monde, dans tous les pays ». ( L'école est devenue selon Illich une religion universelle, et en tant que telle, témoigne de son héritage de la première institution qui déclarait ses services et ses ministères comme l'unique voie vers le salut : l'Église catholique romaine. cf. Wikipédia) 
"Pour Illich, au contraire, l’apprentissage est l’activité humaine qui nécessite le moins l’intervention de tiers, la majeure partie de l’apprentissage n’est pas la conséquence de l’instruction mais le résultat d’un rapport de l’apprenant avec un milieu qui a un sens, alors que l’institution scolaire lui fait croire que son développement cognitif personnel dépend nécessairement de programmes et de manipulations complexes. .. L’école n’est pas la seule institution moderne dont la finalité première est de modeler la vision que l’homme a de la réalité. Y contribuent également d’autres facteurs - origine sociale, milieu familial, médias et modes diffus de socialisation — qui, entre autres, jouent un rôle clé dans la formation des comportements et des valeurs. Pour Illich, toutefois, l’école est l’institution qui asservit de la manière la plus profonde et la plus systématique, puisque c’est à elle qu’est assignée la fonction de former le jugement critique, fonction que, paradoxalement, elle tente d’accomplir en faisant en sorte que l’apprentissage — qu’il s’agisse de la connaissance de soi, des autres ou de la nature - dépende d’un processus préfabriqué... Dans La convivialité, en revanche, Illich énonce une théorie de la limitation de la croissance dans les sociétés industrialisées et propose une nouvelle organisation de ces dernières par le biais, entre autres, d’une nouvelle conception du travail et d’une « déprofessionnalisation » des relations sociales qui concernent également l’éducation et l’école... Une société conviviale, soutient Illich, « ne souhaite pas la disparition de toutes les écoles mais seulement de celles qui font du système scolaire un système qui pénalise ceux qui le désertent." Marcela Gajardo - Perspectives : revue trimestrielle d’éducation comparée (Paris, UNESCO : Bureau international d’éducation), vol. XXIII, n° 3-4, 1993, p. 733-743. ©UNESCO : Bureau international d’éducation, 2000 (2)
N'oublions pas un apprentissage auquel l'école ne forme pas : celui de l'action. Paradoxalement, cela peut être un facteur de liberté en laissant des portes ouvertes aux "éjectés" de l'école. Et peut-être est-ce une raison pour laquelle les filles, qui "réussissent" très bien dans le formatage de l'école, sont plus démunies dans la vie professionnelle où les garçons, souvent rétifs à l'école, reprennent le leadership. Mais qu'en est-il au final de l'équilibre : vie professionnelle / vie personnelle, et du rapport de forces entre liberté (autonomie) et consentement au formatage social (hétéronomie) celui-ci ne se limitant pas à la "norme sociale" de type juridique, culturel ou moral, mais  incluant de plus en plus de domaines relevant du  "soft power" y compris les services publics (sans lesquels nous ne serions survivre), les outils de communication (informatique, Internet, radio, TV, journaux, les réseaux sociaux), la fourniture d'énergie, les services bancaires, les services de transport etc. En fait ce qui fait une société "moderne" par rapport à une société archaïque.

Modérateur du Café-philo : patrick.bres3@orange.fr - 06 89 33 83 48
Les thèmes sont choisis en commun à la fin de chaque débat pour la séance suivante. 
Le Café-philo de Colognac à lieu tous les derniers mardi du mois, sauf Juillet et Août.

(1) 5 Km de Lasalle -  8 Km de Monoblet - 12 Km de St Hippolyte de fort – 17 Km d’Anduze
(2) intégralité de l'article sur : http://www.ibe.unesco.org/fileadmin/user_upload/archive/publications/ThinkersPdf/illichf.PDF

22.2.12

LA COULEUR DES SENTIMENTS KATHRYN STOCKETT



Aibileen : « « Finissez le ménage et ensuite préparez la salade de poulet » dit Miss Leefolt …évidemment, j’ai déjà tout préparé…Miss Leefolt m’a vue faire tout ça. Elle a que vingt trois ans mais elle aime bien s’entendre me donner des ordres. » »
Aibileen s’occupe des bébés des Blancs, et « de tout le boulot de la cuisine et du ménage. »
Cette année de 1962, elle habite le Mississipi, à Jackson et elle est Noire.

Minny : « Sous le porche de cette Blanche, je me dis, tiens toi bien, Minny. Ferme ta bouche à tout ce qui pourrait t’échapper,…Tâche d’avoir l’air d’une bonne qui fait ce qu’on lui dit »
Minny, la meilleure amie d’Aibeleen, est vive et impertinente. Elle a du mal à garder une place, malgré ses talents culinaire.

Miss Skeeter Phelan, est une Blanche de « bonne famille ». 
Ses études terminées, la jeune fille rentre chez ses parents et découvre avec désespoir, que Constantine, la bonne noire qui l’avait élevée et choyée pendant vingt deux ans, était partie sans même un mot pour elle. Pourquoi ? Un mystère qu’elle voudrait éclaircir contre le gré de sa mère.
Seule Aibileen, la bonne de son amie Elizabeth pourrait sans doute l’aider.

Hilly Holbrook : est une « amie » de Skeeter. Mais méfiance, elle est toute puissante dans la ville, grâce à sa langue de vipère. Perfide et méchante, elle est redoutée des bonnes.

Miss Skeeter travaille dans le journal de la ville. Elle fait des chroniques sur les problèmes ménagers. Mais la jeune femme n’y connaît rien en ménage ! C’est Aibeleen qui l’aide.
Un soir, Miss Skeeter vient la voir, chez elle. Elle voudrait écrire un livre « avec des témoignages pour montrer ce que c’est de travailler pour une famille blanche ». Pour cela elle doit rencontrer plusieurs bonnes. Mais c’est dangereux.
 « Vous savez ce qui est arrivé ce matin à ce jeune Noir ? Vous savez qu’ils l’ont frappé à coups de démonte-pneu parce qu’il était allé par erreur dans les toilettes des Blancs ? »

Le livre s’écrit, difficilement, en grand secret. Minny aussi est mise à contribution.
 « Des situations tendues, j’en ai connues, »commente Aibeleen, « Mais avec Minny d’un côté de mon salon et miss Skeeter de l’autre en train de parler de ce que ça fait d’être une Noire qui travaille chez une Blanche…Seigneur, c’est un miracle qu’il n’y ait eu personne de blessé. »

Peu à peu une amitié improbable se crée entre ces trois femmes : une jeune bourgeoise blanche et deux bonnes noires. Et les langues se délient, malgré la peur toujours lancinante et le respect strict du secret.

Un livre drôle, émouvant passionnant. Un vrai plaisir de lecture.

Kathryn Stockett a grandi à Jackson avec l’amour d’une bonne noire. Elle a bien connu ces règles entre Noirs et Blancs. Ce livre est une fiction, mais combien réaliste !

Guillemette Chevallier

18.2.12

Chemins d'art du 28/4 au 3/5/2012

L'association "Chemins d'art" propose des circuits de découvertes des ateliers d'artistes dans l'ensemble du département, dont certains proches de Lasalle. Ca dure du 28 avril au 3 mai seulement : à ne pas manquer !
En attendant, on peut visionner la vidéo tournée dans quelques uns de ces ateliers (notamment St Paul la Coste, Durfort etc.) : plus que de la promotion pure et simple, c'est une découverte du geste des créateurs. Ne vous impatientez pas : c'est un peu long à télécharger !

15.2.12

Les Camisards à la question


Le 10 février 2012 10:32, Info Cratère Alès ‪<info@lecratere.fr>‬ a écrit :


Conférence gratuite
avec les trois grands spécialistes de l’histoire des Camisards :

Jean-Paul Chabrol, Philippe Joutard et Patrick Cabanel,
animé par Yann Cruvellier des Editions Alcide.

Mardi 28 février à 17h30, 19h et 20h30
Salle d’à côté du Cratère, scène nationale d’Alès

Parmi ceux qui ont écrit sur les Camisards, trois grands spécialistes ressortent :
Jean-Paul Chabrol, Philippe Joutard et Patrick Cabanel. 
Après nous avoir présenté leurs points de vue, ils échangeront avec le public.
Une occasion exceptionnelle de mettre en lumière cette histoire passionnante.
Riche, diversifiée, conviviale et érudite, cette soirée se déroulera en trois temps :

17h30 : La guerre des Camisards : Quelle guerre ?
-          « Petite guerre » et grands combats par  Jean-Paul Chabrol
-          Des aspects militaires aux enjeux internationaux par Philippe Joutard
-          La guerre des Camisards : à quoi a-t-elle « servi » ? par Patrick Cabanel
19h : Diner avec le public et les conférenciers
permettant des échanges informels et conviviaux (réservation obligatoire)

20h30 : La résonance de la guerre des Camisards
-          La légende des Camisards  par Philippe  Joutard
-          Rolland, la fabrique d’un héros  par Jean-Paul Chabrol
-          Des Camisards aux Justes : des résistances en héritage ? par Patrick Cabanel
Les conférences sont gratuites (réservation conseillée).
Vous pouvez assister à une ou aux deux conférences.
Le coût du repas est de 10€, comprenant plat principal et dessert.
Le nombre de place étant limité, la réservation est obligatoire au 04 66 52 52 64

13.2.12

Civilisations : de quoi parle-t-on ?

« Toute civilisation (...) prend, à l'intérieur de chaque peuple, de chaque État, des caractères particuliers. mais les éléments les plus essentiels qui la constituent ne sont la chose ni d'un État, ni d'un peuple ; ils débordent les frontières, soit qu'ils se répandent, à partir des foyers déterminés par une puissance d'expansion qui leur est propre, soit qu'ils résultent des rapports qui s'établissent entre sociétés différentes et soient leur œuvre commune (...) La civilisation est (...) une sorte de milieu moral englobant un certain nombre de nations, chaque culture nationale n'étant qu'un forme particulière du tout. » — Émile Durkheim

Tableau extrait de Wikipédia


















Vive la symbiose des cultures
Le Monde - Point de vue | | 07.02.12 | 14h22 par Edgar Morin, sociologue et philosophe
Chaque culture a ses vertus, ses vices, ses savoirs, ses arts de vivre, ses erreurs, ses illusions. Il est plus important, à l'ère planétaire qui est la nôtre, d'aspirer, dans chaque nation, à intégrer ce que les autres ont de meilleur, et à chercher la symbiose du meilleur de toutes les cultures

La France doit être considérée dans son histoire non seulement selon les idéaux de Liberté-Egalité-Fraternité promulgués par sa Révolution, mai aussi selon le comportement d'une puissance, qui, comme ses voisins européens, a pratiqué pendant des siècles l'esclavage de masse, a dans sa colonisation opprimé des peuples et dénié leurs aspirations à l'émancipation. Il y a une barbarie européenne dont la culture a produit le colonialisme et les totalitarismes fascistes, nazis, communistes. On doit considérer une culture non seulement selon ses nobles idéaux, mais aussi selon sa façon de camoufler sa barbarie sous ces idéaux.Nous pouvons tirer fierté du courant autocritique minoritaire de notre culture, de Montaigne à Lévi-Strauss en passant par Montesquieu, qui a non seulement dénoncé la barbarie de la conquête des Amériques, mais aussi la barbarie d'une pensée qui "appelle barbares les peuples d'autres civilisations" (Montaigne).De même le christianisme ne peut être considéré seulement selon les préceptes d'amour évangélique, mais aussi selon une intolérance historique envers les autres religions, son millénaire antijudaïsme, son éradication des musulmans des territoires chrét iens, alors qu'historiquement chrétiens et juifs ont été tolérés dans les contrées islamiques, notamment par l'Empire ottoman. Plus largement, la civilisation moderne née de l'Occident européen a répandu sur le monde d'innombrables progrès matériels, mais d'innombrables carences morales, à commencer par l'arrogance et le complexe de supériorité, lesquels ont toujours suscité le pire du mépris et de l'humiliiation d'autrui.
Il ne s'agit pas d'un relativisme culturel, mais d'un universalisme humaniste. Il s'agit de dépasser un occidentalocentrisme et de reconnaître les richesses de la variété des cultures humaines. Il s'agit de reconnaître non seulement les vertus de notre culture et ses potentialités émancipatrices, mais aussi ses carences et ses vices, notamment le déchaînement de la volonté de puissance et de domination sur le monde, le mythe de la conquête de la nature, la croyance au progrès comme lot de l'histoire. Nous devons reconnaître les vices autoritaires des cultures traditionnelles, mais aussi l'existence de solidarités que notre modernité a fait disparaître, une relation meilleure à la nature, et dans les petites cultures indigènes des sagesses et des arts de vivreLe faux universalisme consiste à nous croire propriétaires de l'universel - ce qui a permis de camoufler notre absence de respect des humains d'autres cultures et les vices de notre domination. Le vrai universalisme essaie de nous situer en un méta-point de vue humain qui nous englobe et nous dépasse, pour qui le trésor de l'unité humaine est dans la diversité des cultures. Et le trésor de la diversité culturelle dans l'unité humaine.

7.2.12

Lire les Cévennes (1)

Envoyez-nous vos suggestions de "livres à lire" pour ... "mieux connaître les Cévennes" (et pas seulement celles d'hier !) Voici les premiers titres qui nous sont parvenus...











5.2.12

Toponymie

On trouve tout sur Internet ! Même le dictionnaire de Boissier de Sauvages... Et que nous dit-il pour "Salo" (Salle) composant de LaSalle, Salindre (vraisemblablement le nom premier de la rivière, d'où "pont de Salindre" à Thoiras), Salindrenque (vallée de la Salindre) ? Attention, il écrit le "s minuscule" "f"... mais c'est bien de "s" qu'il s'agit.

Pourtant d'autres toponymistes (comme il y a des physionomistes !) nous disent que c'est plutôt "Salero" (qui signifierait "rivière", ou truite selon certaines versions !) qui a donné son nom à la rivière. LaSalle et Salindrenque n'auraient pas la même origine. Effectivement il y a plusieurs rivières qui portent ce nom et qui ne sont pas dans le vallon de LaSalle (Salindre par exemple dans le Galeizon) ! Sans compter : "Sal", eau salée, saline, conduite d'eau où l'on jette du sel pour attirer le gibier : dont on voit mal ce que cela vient faire ici ! A moins qu'il ne s'agisse du gypse, sulfate de calcium (CaSO4(H2O)2) exploité jusqu'au début du XXe siècle et dont on a fait les "gypseries", ou stucs, sommets de "l'art du plâtre". Au Moyen-âge, période où beaucoup de noms de lieux ont été fixés, les moines de Cluny et Citeaux ont remis à l'honneur ce savoir-faire longtemps oublié. Cette ressource, relativement abondante dans la région, lui aurait-elle donné son nom avec celui de la rivière ? Qui sait ?

Et que dire, à propos de la racine "sal" du double "sal sal" qui constitue la devise du  blason de Sauve ? L'interprétation : sal = sauge (2 fois salvatrice !), qui redouble le visuel (un bouquet de sauge paraît-il) semble un peu trop redondante pour être sérieuse. Mais quoi alors ?


Une piste (dont le sérieux est à vérifier) est avancée par l'interprétation qui fait de la Sauge (salvia palaestinae) le modèle botanique qui a inspiré la forme de la ménorah juive (le chandelier en "Y" avec trois branches à droite, trois à gauche). Les représentations anciennes du blason le représentent d'ailleurs avec trois branches qui arrivent chacune au même niveau. La ménorah serait la représentation de l'arbre de vie (lien entre le ciel et la Terre d'un côté, entre la Terre et le ciel de l'autre). S'agissant des armes de Sauve, la plante surgit de la montagne, elle-même protégée par la fortification du château : elle est deux fois "sauve" en effet ! Quelle belle coïncidence, en outre, avec la forme de la fourche de Sauve ! Ce "sal" là aurait-il influencé le "sal" de Salindre (enque) ? Qui peut le dire ?