Adresse et heures d'ouverture

Adresse : ancien foyer rural (rue du Canal d'Algues), 30460 Lasalle

Tél : 04 66 83 99 14

Heures d'ouverture : Lundi 10-12h, Mardi 16h-18h, Mercredi 10h-12h et 14-18h, Vendredi : 16h30 - 18h , Samedi 10-12h
Jeudi (fermeture pour travaux collectifs)

"Regardez le spectacle de ces murs : c'est comme une bibliothèque dans la montagne. Regardez une bibliothèque : c'est comme un mur et qui tient des choses capitales. Nous avons besoin de livres et de pierres" (Patrick Cabanel)
"À vrai dire, toute perception est déjà mémoire. Nous ne percevons pratiquement que le passé, le présent pur étant l'insaisissable progrès du passé rongeant l'avenir." (Henri Bergson)

23.12.11

Mesclun littéraire


"Les pierres sauvages" - Fernand Pouillon
Méditation personnelle sur l'ordre des choses, sur l'architecture et, à travers l'architecture, sur la création, surtout lorsqu'elle est animée par la foi

"Plotin ou la simplicité du regard" - Pierre Hardot
Une conception de la philosophie dans laquelle le philosophe et son expérience de vie sont inextricablement liés

"Rousseau : une philosophie de l'âme" - Paul Rudi
L'amour de soi est le premier principe de l'âme,  la vertu est la force et la vigueur de l'âme


"Sans les animaux le monde ne serait pas humain" - Karine Lou Matignon - Préface B. Cyrulnik.
Les faits sont là : ce n’est qu’au-delà d’un certain degré de culture que l’homme peut ouvrir les portes du Soi sauvage qui est en lui pour inventer un nouveau contrat naturel avec la vie.

"Pourquoi je lis ( dans : Lire est le propre de l'homme)"  - Susie Morgenstern
Je lis pour être moi. Je lis pour me découvrir, me comprendre ou me retrouver. Je ne suis jamais mieux moi que lorsque je suis Andromaque, D’Artagnan ou Croc-Blanc.

C'était le "Café littéraire" du 18 décembre. En bonu, sur le thème des rapports entre grand-mère et petite fille adolescente : "Tes seins tombent" - Susie Morgenstern



21.12.11

Lolita à Téhéran

En ce début d'année 2012, je formule un seul voeu pour les lecteurs et lectrices de la bibliothèque : qu'un ardent appétit de lire leur fasse rejoindre l'incroyable audace de cette jeune auteur iranienne capable d'envisager de lire, et de partager avec d'autres jeunes femmes, ses étudiantes :  "Lolita à Téhéran" !

Rien ne nous empêche de lire ici, sinon une moindre énergie pour élargir notre vision de la vie. Sachons résister à cette usure "civilisationnelle"... Le "blog" de la bibliothèque, qui a franchi la barre des 100 messages, attend l'écho de vos lectures...

14.12.11

Marché du lundi à Lasalle

Tous les lundi : venez sur le stand de la bibliothèque pour rencontrer des "amis de livres et de la lecture", échanger de "bonnes pages"  et choisir des livres qui vous souhaitez "adopter" ! Depuis quelques semaine de nombreux "vieux livres" de la bibliothèque ont été "adoptés" par des jeunes, très jeunes, et vieux lecteurs ! Une seconde vie commence pour eux ! Quant à vous : près de trois cents "jeunes" livres disponibles au prêt vous attendent, tout frais, tout propres !



Lundi prochain, le 19 décembre, sera le dernier "marché" des vieux livres... Alors dépêchez-vous !


En attendant, vendredi 16 à 18 h, vous pouvez venir partager vos lectures à la bibliothèque : partagée une lecture est dix fois plus intéressante ! Vous en connaissez beaucoup, vous, des choses qu'on partage et qui sont de plus en plus intéressantes pour chacun ? Il y en a pourtant : le paysage, la culture, l'amour... Vous avez sûrement d'autres idées sur le sujet ?

9.12.11

Lasalle et ses chiffres

Les statistiques de l'INSEE donnent un aperçu sur "Lasalle aujourd'hui" : cela permet-il de répondre à la question "Mais que font les gens ici" ? A vous de juger. Les chiffres datent malheureusement un peu (2008).

Dossier complet sur le site de l'INSEE . Les extraits ci-dessous concernent le canton de Lasalle mais ils sont représentatifs pour la commune elle-même. Les comparaisons se réfèrent au département du Gard.





Population de Lasalle (commune) en 2008
Population du Canton de Lasalle (en 2008)
Comme on le voit la population de Lasalle représente un peu plus d'1/3 de la population du canton.

7.12.11

In Search of the Maquis

En anglais, une histoire de la "Résistance rurale dans le sud de la France", 1942, 1944" par H.R. Kedward, historien américain : on y trouve un chapitre sur l'histoire du maquis "Aigoual-Cévennes" et les péripéties de la Résistance autour de Lasalle (lisible en ligne).


C'est Noël à la bibliothèque de Lasalle


Près de 300 ouvrages neufs ont été acquis ces derniers mois par la Bibliothèque municipale : si vous n'y êtes jamais venu c'est le moment de la découvrir ! Le choix des ouvrages acquis est à la fois éclectique et « pointu » : ce sont des lecteurs, par ailleurs « bénévoles » de la bibliothèque, qui se sont motivés pour partager leurs goûts pour le roman, l'histoire, la poésie, le théâtre ou la philosophie...

Le « rayon » des romans est le mieux achalandé, car il correspond à la demande la plus courante. Quelques auteurs au hasard des « nouveautés » : Umberto Eco, Michel Jeury, David Looge, Joseph Joffo, Eric Orsenna, Yasmina Khadra, Katherine Pancol... parmi bien d'autres ! 

Quelques biographies aussi : « La Saga des Habsbourg » (Jean des Cars), « Pierre Brossolette » (Eric Roussel). 

Des ouvrages de « Science-fiction » nombreux : Pierre Bordage (« Rahel »), Stephen Baxter (« Voyages ») et le cultissime Ray Bradbury ! 
Côté "histoire" vous pourrez retrouver Marc Ferro (et ses « Histoires parallèles ») mais aussi « Le chagrin et le venin, la France sous l'occupation », « Les ripoux des Lumières »... 

Quant au théâtre il fait une apparition remarquée grâce à des collaborations très affutées : Peter Brook, Jean Genet, B-M Koltès, Yasmina Reza, Valère Novarina, mais aussi des « classiques » comme Shaskespeare, Tchekhov, Feydeau ! 

La part relative de la poésie dans le fonds de la bibliothèque bondit de manière gargantuesque : Artaud, Celan, Char, Hugo, De Nerval, Pessoa, Ponge, Valéry, Césaire attendent les appétits de pied ferme ! 

Quant à la « Philo », elle répond à l'intérêt rencontré par le « Café-Philo » qui s'est ouvert à Colognac depuis deux mois : les « anciens » (Platon), les « classiques » (Spinoza, Hegel), les « modernes » (Thoreau, Sartre, Arrendt), les « contemporains » avec qui on pourra peut-être dialoguer un jour (Haddjaj, Audi). Et même une « Philosophie pour les Nuls » ! 

Reste le « Fonds local » avec des atlas sur les données contemporaines du territoire (Parc national des Cévennes), des travaux sur le patrimoine (Maisons des Cévennes), et de nombreux opuscules édités localement (romans, histoires, témoignages) tels que : « Les cachettes cévenoles », « Cinquante ans de transhumance », « Au bon vieux temps des mazets » etc.

Lire n'est pas l'apanage d'une classe de lettrés. L'histoire a montré l'importance de la lecture et de la pratique du français dans la formation de l'identité cévenole. Donner le goût de la lecture aux nouvelles générations est un devoir humain et familial : comment mieux le faire qu'en donnant l'exemple ! Ca tombe bien, la bibliothèque dispose aussi de nombreuses ouvrages destinés aux enfants et à la jeunesse.

En outre, depuis quelques semaines, ses bénévoles sont présents sur le marché du lundi : vous pouvez les rencontrer, discuter avec eux, et « adopter » de vieux livres qui gardent tout leur intérêt malgré l'âge. Pensez-y lundi prochain, le 12 : c'est le « Marché de Noël ».

Michelle Sabatier

25.11.11

Sacré cocktail de lectures !

ENIVREZ-VOUS (Petits poèmes en prose - Baudelaire)
Il faut être toujours ivre. Tout est là : c’est l’unique question. Pour ne pas sentir l’horrible fardeau du Temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi ? De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. Mais enivrez-vous.
Et si quelquefois, sur les marches d’un palais, sur l’herbe verte d’un fossé, dans la solitude morne de votre chambre, vous vous réveillez, l’ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l’étoile, à l’oiseau, à l’horloge, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est ; et le vent, la vague, l’étoile, l’oiseau, l’horloge, vous répondront : « Il est l’heure de s’enivrer ! Pour n’être pas les esclaves martyrisés du Temps, enivrez-vous ; enivrez-vous sans cesse ! De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. »



En savoir plus sur France Culture :  "Le journal de la philosophie"

L'entendre ? Avec Olivier Barro : sur Culture-Box


 Gougaud conte vous le savez ! Et même en ligne  !


Je voudrais pas crever (Boris Vian)



Tu es belle. Et je suis fou (Umar Timol)

Corps de pierre. Corps solaire. Corps solitaire. Lactescence estivale. Echancrure sauvage. Tu es ma chair d'ivoire. Astre noir. Mon obscène territoire. Tu m'emmures sous le dôme des lamentations. Ma succulence permise. Ma maîtresse. Ma connivence sensuelle. Ma lunaire tyrannique. Princesse endiablée. Lacis de sueur. Idole enrobée de soie. Et d'épines. Ouvre  de feu et de sang. Les aréoles de tes lèvres épousent et entaillent ma peau. Assèche-moi. Je suis désert. Flagelle-moi. Je suis esclave. Inféode-moi. Je suis ta propriété. Ton bibelot. Je plisse ta nuque. J'éploie ton ventre. Dunes célestes. Ta chevelure est une liasse de flammes. Tes yeux un ouragan de sable. J'éventre ta langue engorgée et me désaltère. Elle est hostie pour ma bouche infidèle. Elle est calice pour ma bouche hérétique.

La suite sur IndeRéunion

22.11.11

Café philo mardi 29 novembre à Colognac à 19 h


La complexité aujourd’hui ?

«  La plupart des gens croient penser par eux-mêmes quand ils pensent tout seul, alors que souvent ils ne font que penser comme tout le monde ; philosopher c’est donc tout le contraire que d’avoir une opinion, mais une recherche de vérité, en s’apercevant que les questions vitales qui se posent à nous ont été déjà posées par d’autres il y a déjà bien longtemps, comme en tout temps. Développer notre écoute, exprimer nos questions, élaborer nos pensées, prendre en compte celles d'autrui, c'est aussi cela la philosophie  »

Modérateur : patrick.bres3@orange.fr
« Penser est commun à tous »
N’oubliez pas le ventre: apportez de quoi déguster !

11.11.11

J'aimais l'asile (d'après F. Deligny) 19 et 20 /11 à Lasalle


Quelques images : cliquez ici
On peut retrouver F. Deligny, "poète de l'autisme", avec le film "Le moindre geste" qu'il a tourné à Monoblet en 1971. Ce film est remarquablement chroniqué sur le site dvd.classik.com qui propose une biographie de FD.

Pour ceux qui n'en on jamais entendu parler, un documentaire  :


Ou bien sa voix elle-même, et ses réflexions "philosophiques" :


"Puisque c'est de l'immuable qu'il a besoin, il en aura..."

Deux films qui sont extraits du blog : Colombine où l'on trouve aussi un très beau "Zoom sur Jean-Marie" par Renaud Victor.




27.10.11

Ecoute et lecture à la bibliothèque

Tous les troisièmes vendredi du mois, rendez-vous à la bibliothèque municipale avec les lecteurs : la dernière fois c'était ce vendredi 21 octobre (19 h, heure d'été), la prochaine fois ce sera vendredi 18 novembre (18 h, heure d'hiver).

Pensez à l'entretien régulier de vos circuits cérébraux : "écouter" (attentivement) et "lire" (à haute voix) vous aide à garder la forme : après quelques séances, vous passerez les contrôles techniques sans aucun problème ! Sans parler des bénéfices collatéraux : rencontrer des gens qui aiment lire (comme vous), découvrir des textes et des auteurs, s'emballer (vous adorerez ! vous détesterez !), se lancer (allez j'y vais, je me lance...), laisser les mots tracer leur chemin chez vous, entre intelligence et émotion...


Ce vendredi nous avons parlé du choix des livres "philosophique" et "poétique" nouveaux qui ont été acquis par des bénévoles très au fait de ces deux domaines. La phénoménologie (Hegel, Husserl, Sartre, Merleau-Ponty...) est une méthode philosophique : "la science de ce qui apparaît à la conscience" (par opposition à une supposée "essence"). Deux auteurs contemporains : Michel Henry et Fabrice Hadjadj, sont particulièrement recommandés par Patrick Brès pour entrer dans ce domaine. Le mieux est de faire sa connaissance au Café philo de Colognac ou de venir visiter le "rayon philosophie".

Mais on peut aussi s'intéresser très modestement à la philosophie avec "La philosophie pour les nuls" : un tour d'horizon, survolant l'héritage philosophique. Ou encore en s'intéressant, en ligne, à l'ouvrage de Marc Sautet : "Un café pour Socrate".

La poésie nous est venue par Paul Celan, essayant, avec toute une génération de rendre possible une nouvelle forme de langage après le traumatisme du génocide des Juifs  :
"Même la conscience la plus radicale du désastre risque de dégénérer en bavardage. La critique de la culture se voit confrontée au dernier degré de la dialectique entre culture et barbarie : écrire un poème après Auschwitz est barbare, et ce fait affecte même la connaissance qui explique pourquoi il est devenu impossible d’écrire aujourd’hui des poèmes. " (Adorno).

(…)
Schwarze Milch der Frühe wir trinken dich nachts
wir trinken dich mittags der Tod ist ein Meister aus Deutschland
wir trinken dich abends und morgens wir trinken und trinken
der Tod ist ein Meister aus Deutschland sein Auge ist blau
er trifft dich mit bleierner Kugel er trifft dich genau
ein Mann wohnt im Haus dein goldenes Haar Margarete
er hetzt seine Rüden auf uns er schenkt uns ein Grab in der Luft
er spielt mit den Schlangen und träumet der Tod ist ein Meister aus Deutschland

dein goldenes Haar Margarete
dein aschenes Haar Sulamith
Traduction de l'allemand
(...)
Lait noir de l’aube nous te buvons la nuit
nous te buvons à midi la mort est un maître d’Allemagne
nous te buvons le soir et le matin nous buvons et buvons
la mort est un maître d’Allemagne son œil est bleu
il te touche d’une balle de plomb il te frappe juste
un homme habite dans la maison tes cheveux d'or Marguerite
il lance ses grands chiens sur nous il nous offre une tombe dans l´air
il joue avec les serpents et rêve la mort est un maître d’Allemagne

tes cheveux d'or Marguerite
tes cheveux de cendre Sulamith
NOTA: La Fugue de la mort fait partie du recueil Pavot et mémoire publié en 1952.


Dans un tout autre registre, quelques suggestions de lecture pour vos soirées d'automne ...




25.10.11

Bosquet d'avenir

Le 18 septembre c'était une chouette balade pour le patrimoine :



Mais c'est peut-être aussi le début d'une "revitalisation" d'un lieu qui peut offrir un moment de calme et de découverte à tous. La mémoire est pleine de "graines d'avenir"... comme les livres.

22.10.11

Pierre Astrié, résidence théâtrale à la Filature du pont de fer

"Paul a choisi le silence des montagnes pour écrire ce qu’on lui a tu de sa propre histoire. Mais cette terre qui aurait caché le héros de son roman, son grand-père, semble vouloir le rejeter, et ses mots se perdent dans le vert. Paul écrit quand même, assis au bord du chemin. Il observe jour après jour trois personnes : une jeune fille, un jardinier et une factrice. Un accident les réunit, chez lui, le temps d’un violent orage. On le sait, leurs histoires se sont croisées par le passé, ils le savent. Le destin va les isoler dans cette maison où leurs vies pourraient se rejoindre, se confondre, il suffirait de dire pour que la vérité apaise les fantômes. Il n’en sera rien. Ils vont choisir le silence. Les romans sont inventés. Il ne se passera rien. Presque rien."
Copyright : Jean-Louis Gourreau
Le texte de "Il ne s'est rien passé", écrit et représenté à Lasalle après la résidence de Pierre Astrié, est désormais disponible (éditions Domens) .


Pierre ASTRIÉ est auteur, comédien et metteur en scène. Il a vécu dix-neuf ans au Brésil. En langue portugaise, il a travaillé avec de nombreux professionnels brésiliens de diverses générations, comme comédien et metteur en scène. Il a toujours écrit, mais c’est seulement depuis son retour en France qu’il a donné à lire ses textes. Plusieurs d’entre eux ont été créés au théâtre. 

C'est une étrange expérience que de reconnaître un personnage "vrai" dans un personnage de fiction. Et beaucoup d'entre nous ont connu celui qui a inspiré à l'auteur le personnage de Pierrot. Bien sûr le personnage de fiction "n'est pas" littéralement celui que nous avons connu mais il y a tant d'attitudes, de façons de dire et d'être qui lui ressemblent que cela en est troublant ! Pierrot c'est "le jardinier", mais peut-être quelqu'un a-t-il reconnu "la factrice" ?  Ou "la jeune fille" ? 

Cette fiction théâtrale crée, du fait de son écho dans la réalité, quelque chose de particulier : une mémoire vivante. L'image reçue se superpose à celle du réel, reformule le souvenir, et s'inscrit finalement dans la mémoire comme une donnée réelle. Parfois les héros imaginaires, ou qui le sont devenus, ont plus de pouvoir que les vrais : ils deviennent des mythes. Pierrot n'est pas devenu un mythe mais son existence a été prolongée par un "avatar" littéraire.

Autour des personnages eux-mêmes, il y a la dimension du village, du silence, et celle du temps. Si, à plusieurs reprises, on nous dit qu'il "ne s'est rien passé" c'est que dans le temps qui s'écoule des rencontres se font qui n'aboutissent jamais. 

Depuis quelques mois la bibliothèque de Lasalle a été enrichie par l'acquisition de plusieurs ouvrages de théâtre contemporain. Nous vous invitons à les découvrir.

18.10.11

Atelier d'écriture nomade le 25 octobre à Lasalle

http://lafilaturedupontdefer.over-blog.org/
Martine Ome anime des ateliers d'écriture le mardi de 18h à 20 h (146 rue de la gravière 30460 Lasalle - 04 66 24 32 29).  Pour faire sa connaissance, et une première expérience, vous pouvez vous inscrire à son "atelier d'écriture nomade" le 25 octobre : départ à 9h devant la Poste. Retour à 17 h. Participation : 20 €


14.10.11

Les enfants d'Alexandrie, Françoise Chandernagor



Dans ses notes, Françoise Chandernagor nous rappelle qu’il est difficile d’écrire un roman historique, même bien documenté. C’est pourtant avec brio qu’elle nous emmène dans l’Egypte ancienne. La vie quotidienne des alexandrins, les démêlés cœur-politiques de leur Reine, mais c’est surtout l’histoire de la fille de Cléopâtre. Cléopâtre aurait eu une fille ?

Avec César, son premier amour, Cléopâtre eut un fils, Césarion.
Après sa mort, c’est Marc Antoine, le romain tout puissant, qu’elle aima.
Elle mit au monde « un garçon et une fille, qu’on avait appelés Alexandre et Cléopâtre, et surnommés plus tard Hélios et Séléné -en français, Soleil et Lune. Deux astres : Hélios, le blond sans doute, Séléné plus nocturne. »
Ces deux jumeaux ont passé leur petite enfance loin de leur mère, dans le Palais Bleu, une cité interdite dans Alexandrie.
A six ans, Alexandre était beau et fort, tandis que « Séléné avait déjà compris que son corps n’était pas potelé, sa chevelure pas dorée, son visage pas riant. Elle semblait n’en souffrir que par intermittence : après tout, elle était princesse, et Césarion l’aimait. »
Antyllus, le fils aîné de Marc-Antoine, vivait aussi au Palais.

Cléopâtre et Antoine sont à Samos, mais les romains ne supportent pas la Reine, malgré la flotte qu’elle leur procure.
« Pauvre Antoine ! Jamais il n’a livré de bataille navale » et pour cacher sa peur, il s’étourdit. Les banquets se succèdent. La vie à Samos est un écran parfait pour masquer qu’il lui manque cinquante mille « vrais soldats »
Octave a piégé Marc-Antoine et il a perdu la bataille.
Antoine se retire à Alexandrie, neurasthénique. Seule Séléné peut le voir et à force de persévérence, la petite fille l’aide à reprendre goût à la vie.
« Le désordre et l’angoisse grandissaient en parallèle. Tous les petits étaient regroupés dans un même pavillon des Mille Colonnes ». Les soldats d’Octave sont entrés dans Alexandrie, c’était « le Grand Fracas » qui couvrait la rumeur de la ville.

Marc-Antoine et Cléopâtre se sont suicidés, Antyllus et Césarion ont été exécutés. Séléné, petite fille de douze ans hurle en silence sa douleur. « Un jour elle aussi va mordre, déchirer, dévorer, arracher des yeux, dénuder des cous, tuer ! » Séléné se le promet.

Un roman riche en détails, écrit par une grande dame de la littérature à l’écriture vive et concise. J’attends la suite avec impatience !

Grand prix Palatine du roman historique 2011, ce livre est le premier volet d’une fresque historique : « La Reine oubliée ».


F.Chandernagor se consacre à l’écriture, elle a écrit « L’Allée du Roi » en 1981.
Elle est entrée à l’académie Goncourt en 1985.

Guillemette Chevallier