Adresse et heures d'ouverture

Adresse : ancien foyer rural (rue du Canal d'Algues), 30460 Lasalle

Tél : 04 66 83 99 14

Heures d'ouverture : Lundi 10-12h, Mardi 16h-18h, Mercredi 10h-12h et 14-18h, Vendredi : 16h30 - 18h , Samedi 10-12h
Jeudi (fermeture pour travaux collectifs)

"Regardez le spectacle de ces murs : c'est comme une bibliothèque dans la montagne. Regardez une bibliothèque : c'est comme un mur et qui tient des choses capitales. Nous avons besoin de livres et de pierres" (Patrick Cabanel)
"À vrai dire, toute perception est déjà mémoire. Nous ne percevons pratiquement que le passé, le présent pur étant l'insaisissable progrès du passé rongeant l'avenir." (Henri Bergson)

26.9.18

Cimarosa "Le mariage secret"... à Monoblet






« Je ne trouve parfaitement beaux que les chants de deux seuls auteurs : Cimarosa et Mozart ». Cette déclaration de Stendhal peut surprendre le mélomane d’aujourd’hui qui n’imagine guère que l’on puisse mettre sur un pied d’égalité le divin Mozart et Domenico Cimarosa (1749-1801). Pourtant ce dernier était un compositeur adulé par le public et son Mariage secret, créé six ans après Les Noces de Figaro, est entré dans la légende pour avoir été entièrement bissé le soir de sa création à la demande de l’Empereur Léopold II.
Durant toute la première moitié du XIXème siècle cet opéra, servi par les plus grands interprètes, est considéré dans l’Europe entière comme le sommet de l’ « opera buffa ». Progressivement éclipsé par le talent de Rossini, Cimarosa tombe dans l’oubli. Les raisons mêmes de son succès deviennent celles de son rejet. Le Mariage secret ressemble à du Mozart mais « sans le clair-obscur émotionnel, sans la compréhension des caractères, sans la richesse de l’orchestration » comme le souligne très justement le musicologue Winton Dean (1916-2013).
Cimarosa s’inscrit dans la tradition de l’« opera buffa » qui va de Pergolèse jusqu’à Rossini et Donizetti mais sans le génie inventif d’un Mozart. Une musique simple et efficace, toujours en accord avec la dynamique théâtrale du livret, fait pourtant du Mariage secret un ouvrage qui mérite d’être redécouvert. Successeur de Lorenzo Da Ponte au poste de poète de la cour de Léopold II, Giovanni Bertati (1735-1815) est un librettiste expérimenté, tout désigné pour adapter une comédie anglaise inspirée par une série de toiles de William Hogarth, Le Mariage à la mode. Bertati utilise les situations et les personnages typiques de l’opéra-bouffe : un mariage source de quiproquos et de stratagèmes oppose un vieux barbon, des filles à marier, un prétendant noble et un jeune sentimental sans naissance. De touchantes mélodies émaillent une partition menée avec une irrésistible allégresse qui n’est pas sans rappeler celle d’une autre célèbre « folle journée », celle des « Noces de Figaro ».

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