"42 % des Français lisaient plus de cinq livres par an en 1983,
ils ne sont plus que 34 % aujourd'hui"
Le blog Actua- litté dissèque les statistiques sur la lecture chez les plus de 18 ans en fonction du niveau d'étude, de l'âge, du genre, du milieu socio-professionnel et on y trouve quelques surprises. Oui, les femmes lisent plus que les hommes mais non, pas les femmes au foyer. Oui les retraités ont le temps mais ils n'en lisent globalement pas plus pour autant. Oui, les passionnés d'Internet sont aussi de grands lecteurs...
L'Enssib (1) en rajoute : les usagers des bibliothèques n'ont plus les même demandes !
"... les services traditionnels d’une bibliothèque centrés autour des collections sont remis en cause par l’évolution des usages. L’enquête nationale du Credoc sur la fréquentation des bibliothèques ainsi que des études locales tendent à montrer que les usagers deviennent des butineurs exigeants qui d’une part aspirent à une multitude de services et d’autre part ne se focalisent plus sur l’usage des collections. D’ailleurs le modèle de bibliothèque basé sur les habitués inscrits et emprunteurs a atteint ses limites en touchant seulement 21% de la population. Ainsi l'élargissement des services classiques vers des services non-documentaires est une clé de l'élargissement des publics qui permettront à la bibliothèque d'accompagner l'usager à tous les moments de sa vie et plus seulement pour ses loisirs. Les bibliothécaires ont déjà commencé à expérimenter de tels services dans les domaines de l’action culturelle ou des publics empêchés. L’effort porté sur les partenariats avec d’autres structures culturelles, sociales ou éducatives rejoint cette préoccupation. Ces expériences restent cependant trop timides et éparses... C'est pourquoi nous avons exploré le concept de développement de services en coopération avec l'usager. La co-création du service place l’usager et non les collections au cœur des activités de la bibliothèque. Elle favorise et encourage l’appropriation de la bibliothèque par l’utilisateur. L’usager quitte sa posture de consommateur pour celle d’acteur voire de créateur d’une partie des services qu’il souhaite utiliser dans la bibliothèque. La co-création du service semble aussi une manière de dépasser les inquiétudes professionnelles d’une tyrannie de la demande. Grâce à ce co-développement des activités, les bibliothèques peuvent proposer à moindre coût une offre évolutive de services. En effet, une partie de la mise en œuvre de ces services est assurée par l’usager. Les coûts de formation peuvent être par exemple réduits grâce à l'échange des savoirs entre usagers... Le cœur du métier évoluera vers un rôle de médiation et de socialisation autour de la culture ou de l’information. Il s'agira de favoriser les pratiques culturelles et l'appropriation de l'information sans forcément utiliser les collections de la bibliothèque."
(1) Ecole nationale supérieure des sciences de l'information et des bibliothèques (L’usager co-créateur des services en bibliothèque publique : l’exemple des services non-documentaires - Xavier Galaup)
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