Adresse et heures d'ouverture

Adresse : ancien foyer rural (rue du Canal d'Algues), 30460 Lasalle

Tél : 04 66 83 99 14

Heures d'ouverture : Lundi 10-12h, Mardi 16h-18h, Mercredi 10h-12h et 14-18h, Vendredi : 16h30 - 18h , Samedi 10-12h
Jeudi (fermeture pour travaux collectifs)

"Regardez le spectacle de ces murs : c'est comme une bibliothèque dans la montagne. Regardez une bibliothèque : c'est comme un mur et qui tient des choses capitales. Nous avons besoin de livres et de pierres" (Patrick Cabanel)
"À vrai dire, toute perception est déjà mémoire. Nous ne percevons pratiquement que le passé, le présent pur étant l'insaisissable progrès du passé rongeant l'avenir." (Henri Bergson)

28.8.13

Omer Faidherbe, peintre et naturaliste

Un magnifique ouvrage d'aquarelles sur la flore des Cévennes est paru, à consulter en ligne sur le blog du Camping d'Isis (le propriétaire du camping en est l'auteur).


Certaines aquarelles sont comparables à des paysages tant la composition de l'image est complexe et les détails rendus avec minutie. On peut se procurer l'ouvrage directement auprès de l'auteur (voir le bloc ci-dessus).

19.8.13

Docteur Malzac (suite)

Grâce à l'Université du Michigan, qui a mis en ligne le texte complet de l'ouvrage du Dr Malzac "Les Pourtalès, histoire d'une famille huguenote des Cévennes, 1500-1860" (parfaitement retranscrit) nous pouvons suivre l'épopée de cette famille partie d'un hameau de St Martial, passée par le mas du "Castanet des perdus" (St Roman de Codières) puis par le Cap de ville à Lasalle et "la Clédette" à Soudorgues, pour finir dans les plus hautes sphères de la banque genevoise... 
On y voit en même temps avec quel sérieux le Dr Malzac se livrait à ses recherches historiques (nombreuses pages de références aux documents originaux). 
Quelques pages extraites de cet ouvrage...





Extrait de la notice concernant la famille Pourtalès dans le dictionnaire historique de la Suisse :

Pourtalès [de]

Famille d'origine huguenote, venue de Lasalle, dans les Cévennes, toujours existante. Louis (1692-1751), reçu bourgeois de Genève en 1716, négociant et banquier, puis son fils Jean-Jacques furent à la tête de Pourtalès et Cie de Genève. Son frère Jérémie (1701-1784), bourgeois de Neuchâtel en 1729, souche des lignées neuchâteloises, avait quitté son pays pour Lyon, puis Genève, enfin Neuchâtel et fut associé par son beau-père Jean-Jacques Deluze à son commerce d'indiennes en 1737. Le génie commercial de son fils aîné Jacques-Louis ( -> 3) put prendre appui sur les vastes relations commerciales établies par Jérémie et lia le nom des P. au grand négoce et à la banque du XVIIIe s. Les appuis politiques furent assurés par les familles alliées (Deluze), puis par les P. eux-mêmes, Paul (1735-1821) et Jacques Louis (1765-1831), membres des conseils de Neuchâtel, ensuite Louis ( -> 5). Frédéric (1799-1882), fils de ce dernier, fut le meneur du putsch royaliste de 1856.
Jacques-Louis est l'ancêtre de la branche aînée, divisée en trois rameaux issus de ses trois fils. De Louis descendent les sous-branches de Neuchâtel, Berne, Laasow (Prusse), Genève et d'Amérique. Le deuxième rameau, avec notamment les P. de Paris, vient de James Alexandre ( -> 4). Frédéric ( -> 1) est l'ancêtre de celui de Berlin. Frère de Jacques-Louis, Henri (1726-1796), pasteur, donna naissance à la branche cadette, éteinte en ligne masculine avec Roger (1915-1991).
Grâce au commerce et à une habile politique matrimoniale, les P. entrèrent au XIXe s. dans la noblesse européenne. Jérémie fut anobli par Frédéric II en 1750; Jacques-Louis acheta la seigneurie de Tloskau en Bohême et obtint l'anoblissement héréditaire et le titre de chevalier en 1811. A la troisième génération, Louis, ses frères James Alexandre et Frédéric devinrent comtes prussiens. Plusieurs de leurs descendants servirent dans l'armée, comme Hermann, père de Guy ( -> 2) le romancier, ou la diplomatie prussienne, comme Albert (1812-1861) et son neveu Frédéric (1853-1928). Outre plusieurs seigneuries en Europe centrale, les P. possédèrent l'hôtel DuPeyrou à Neuchâtel (1799-1806), l'ancienne chartreuse de La Lance (1794-1927) et le château de Gorgier (1813-1879). L'hôpital Pourtalès fondé en 1808 par Jacques-Louis fut ensuite soutenu par son fils Louis.


Un lointain descendant de cette famille a retrouvé les traces des Pourtalès dans son arbre généalogique aux XV, XVIe, XVIIe siècles

Blog d'Olivier Sanz

14.8.13

Découvrez les cachettes camisardes

Grâce au journal "Le Grillon" en ligne, découvrez en "full text" le livre du Docteur Malzac : "Les cachettes huguenotes aux environs de Lasalle"


Egalement disponible dans le Fonds Local de la médiathèque intercommunale de Lasalle.

6.8.13

La lecture rend-elle meilleur ?


“La ‘lecture profonde’, par opposition à la lecture souvent superficielle à laquelle on se livre sur Internet, est une pratique en voie de disparition. Sa disparition mettrait en péril le développement intellectuel et émotionnel des générations qui grandissent ‘en ligne’, ainsi que la perpétuation d’une composante cruciale de notre culture : les romans, poèmes et autres genres littéraires qui ne peuvent être appréciés que par des lecteurs dont les cerveaux ont été, littéralement, entraînés en vue de les comprendre.”
Elle rappelle que de récentes recherches en sciences cognitives, en psychologie et dans les neurosciences “ont montré que la lecture profonde constitue une expérience différente par nature du simple décodage de mots. Cette immersion est rendue possible par la façon dont le cerveau traite le langage riche en détails, en allusions et en métaphores : en créant une représentation mentale qui fait appel aux zones qui seraient activées si la scène se déroulait dans la vie réelle, […] augmentant aussi notre capacité d’empathie dans la vie réelle.”

Voir l'article complet et la polémique adjacente dans Le Courrier International

4.8.13

L'empreinte du " magnan ", itinéraire autour du thème des filatures de soie à Lasalle-en-Cévennes (Gard)


Filature Fournier

Dans le plan de Lasalle qui figure, devant la mairie, sur le panneau d'information, les visiteurs repèrent avec surprise la présence de nombreuses filatures de soie dans une bourgade qui apparaît aujourd'hui comme uniquement résidentielle et qu'ils imaginent avoir été toujours à vocation rurale et agricole. C'est en effet l'une des particularités remarquables des bourgades du sud des Cévennes d'avoir eu, pendant un demi-siècle environ, à la fin du XIXe siècle, une période industrielle qui les aura marquées pour longtemps. C'est de cette " empreinte " qu'il est question dans la brochure éditée par l'association des Amis de la bibliothèque grâce à la collaboration d'Alain Chevallier (Club cévenol) : le " magnan " évoque le nom local du ver à soie. 

L'auteur conduit depuis l'année dernière une visite-découverte des filatures de Lasalle et, à la demande de nombreux participants à cette promenade culturelle, nous avons recueilli les éléments de son commentaire en quelques pages, élégamment mises en images par Catherine Dubois. 

Les Lasallois y retrouveront 10 des 13 filatures de Lasalle (celles visitées par le circuit) avec des éléments historiques et biographiques. La population de Lasalle a atteint jusqu'à 2500 résidents à cette période (vers 1870) grâce à l'immigration provoquée par le travail offert par les filateurs, mais cet élan démographique reflua aussi vite qu'il était apparu, avec la crise de la soie, à la fin du XIXe siècle. 

Toutefois, dès avant cet épisode original, de nombreuses transformations avaient été apportées à la bourgade : depuis celles provoquées par l'élevage des vers à soie, entamé au début du XVIIIe siècle, jusqu'à la fin de " l'épopée industrielle " illustrée par les filatures. En témoignent aujourd'hui des demeures bourgeoises, des façades aux proportions élégantes et aux décorations de qualité, et les bâtisses des filatures elles-mêmes, dont volumes très équilibrés, et les décors de façade, sont magnifiés par de grandioses baies en plein cintre.

La brochure (voir colonne de droite sur ce site) est en vente au prix de 10 € (tirage limité).


2.8.13

Du théâtre de tréteaux avec toute l'énergie moderne

"Il ne s'agit pas d'une fresque historique, comme je l'ai lu dans la presse : il s'agit de théâtre contemporain" dit Gilbert Rouvière à propos de "La nuit des Camisards" de Lionel Astier, qu'il a mis en scène.

On ne saurait mieux dire ce qui ressort en effet du spectacle donné tous les soirs par le Zinc Théâtre depuis le 16 juillet au pied du "Mont Ricato", le fameux crassier d'Alès...

Ce qui en ressort en effet, c'est l'énergie juvénile qui soulève ce spectacle dont les héros sont des jeunes gens et jeunes filles enflammés par "l'inspiration" qui emporte tout un peuple, et petit à petit, se persuadent qu'agir, c'est-à-dire tuer et mourir en même temps, est la seule voie juste. Cela en effet reste résolument "moderne"...

Photo Zinc Théâtre
Mais ce qui emporte l'adhésion c'est le caractère professionnel du spectacle : une mise en scène rigoureuse qui fait évoluer plus d'une vingtaine de personnages dont les principaux, bien caractérisés, touchent le spectateur par leurs nuances bien loin de ce qu'on pouvait craindre devant un sujet qui se prête à la caricature, à la confrontation des "bons" et des "méchants". Il ne s'agit pas d'un western mais bien d'un théâtre d'action, parfois teinté de comédie, souvent possédé par l'élan d'idées religieuses vécues profondément, et avec plus ou moins de recul selon les personnages.

Au delà du jeu d'acteurs, il faut bien reconnaître que le découpage en scènes brèves, les éclairages et les effets sonores, les effets de mouvements et le contexte étrange de cette clairière sous la lune à l'écart des bruits de la ville, sont une part importante de l'effet de conviction qui emporte les spectateurs.


Même si les Camisards "ne sont pas votre tasse de thé" (vous avez le droit !) c'est un bon moment de théâtre populaire au bon sens du terme. Vous avez encore une quinzaine de jours pour vous en persuader.

La Compagnie Zinc Théâtre existe depuis près de 30 ans et est actuellement installée à Sète. Elle a créé et joue de nombreux spectacles d'auteurs classiques et contemporains .