Adresse et heures d'ouverture

Adresse : ancien foyer rural (rue du Canal d'Algues), 30460 Lasalle

Tél : 04 66 83 99 14

Heures d'ouverture : Lundi 10-12h, Mardi 16h-18h, Mercredi 10h-12h et 14-18h, Vendredi : 16h30 - 18h , Samedi 10-12h
Jeudi (fermeture pour travaux collectifs)

"Regardez le spectacle de ces murs : c'est comme une bibliothèque dans la montagne. Regardez une bibliothèque : c'est comme un mur et qui tient des choses capitales. Nous avons besoin de livres et de pierres" (Patrick Cabanel)
"À vrai dire, toute perception est déjà mémoire. Nous ne percevons pratiquement que le passé, le présent pur étant l'insaisissable progrès du passé rongeant l'avenir." (Henri Bergson)

30.4.16

Trop de citation nuit, quand il n'y a pas le contexte


« C’est l’artiste qui doit nourrir la peinture, la nourrir de sa chair, de son esprit, quasiment jusqu’à ce qu’il en perde connaissance, qu’il en perde son sang profond. S’engager jusqu’au péril dans la voie de la fidélité totale. L’art est une blessure qui devient lumière… »

André Verdet, « Entretiens, notes et écrits sur la peinture. Braque, Léger, Matisse, Picasso », Paris, Galilée, 1978, p.47.

24.4.16

Pélardon, abattoir et agriculture bio : vous avez dit "agropastoralisme" ?


Quel rapport avec la médiathèque de Lasalle ? Réponse sur : http://cevennes-unesco-salendrinque.jimdo.com/

Et pourquoi pas une petite réflexion/provocation sur la vocation de l'élevage à destination "carnivore" : http://www.ledevoir.com/societe/consommation/466986/le-mythe-du-vegetarisme
avec, en plus, une dose supplémentaire concernant la notion "d'abattoir à la ferme" : https://www.facebook.com/Quand-labattoir-vient-%C3%A0-la-ferme-1684101585156112/
et l'agriculture bio : http://www.liberation.fr/futurs/2016/04/08/l-agriculture-bio-pas-que-pour-les-bobos-mais-attention-aux-derives_1444780

On n'est pas que de purs esprits mais ça ne nous empêche pas d'aimer lire.

16.4.16

"Ce sont les femmes qui font vivre la littérature française" Tahar Ben Jelloun


Il a été question de beaucoup de sujets hier soir dans le grand amphi de l'école des Mines d'Alès où se déroulait une "causerie" avec Tahar Ben Jelloun... De son dernier roman, "Le mariage de plaisir" dont la traduction exacte est "Le mariage de jouissance", de l'amour, du Coran, du racisme, de l'esclavage, du Maroc, des "évènements" (comme on dit pudiquement) etc mais je n'en retiendrais qu'un : TBJ nous affirme "Ce sont les femmes qui font vivre la littérature française" ! Et effectivement : ce sont elles qui lisent, d'une manière générale, particulièrement des romans, mais aussi qui achètent les livres et fréquentent les bibliothèques. Ca l'Association des amis de la bibliothèque peut en témoigner. Pourtant hier soir il y avait, pour écouter, TBH, presque autant d'hommes que de femmes...

Prenons un peu de recul : que nous disent les "experts" à ce sujet ?


A l'âge adulte, femmes et hommes ne lisent pas avec la même intensité et ne font pas le même genre de lectures. L'accroissement de la lecture depuis les années 1960 est sensible chez les femmes qui, moins scolarisées que les garçons jusqu'alors, ont bénéficié de façon notable de l'allongement de la scolarité. Elles sont progressivement devenues plus lectrices que les hommes et, depuis vingt-cinq ans, l'écart de lecture entre les hommes et les femmes est constant(Lehingue, 2003). " Les femmes, note Olivier Donnat (1994) devancent les hommes pour toutes les activités en rapport avec le livre, qu'il s'agisse de la fréquence d'achat, de l'intensité de la lecture ou de l'inscription en bibliothèque " ; les hommes sont plus souvent faibles lecteurs et à niveau de diplôme identique, les femmes lisent toujours plus que les hommes.

Femmes et hommes n'ont pas les mêmes intérêts. Les romans sentimentaux, les romans psychologiques, les documentaires, les essais vécus sont préférés par les femmes. Qu'elles soient en activité ou non, elles restent vouées à l'espace du dedans, à l'intériorité, au foyer. Les ouvrages de sciences et de science-fiction, d'histoire, les romans policiers ont la préférence des hommes plus sollicités par l'extérieur, l'action, l'histoire et la politique. Ainsi les ouvrages historiques, les revues politiques et économiques, les hebdomadaires d'information, les revues de sport restent des lectures essentiellement masculines. Lorsque les femmes parviennent à un niveau d'instruction supérieur, les normes traditionnelles qui pèsent sur leurs pratiques culturelles s'estompent. Femmes et hommes ont alors les mêmes goûts pour la lecture de romans cultivés, des classiques, des essais (Parmentier 1986)...

Faute d'un longue familiarisation avec le livre, la lecture est une pratique acquise très tôt dans le milieu familial et devient, pour les plus favorisés, un habitus, que n'ont pas, le plus souvent, la possibilité d'acquérir les enfants des classes populaires. Le fait d'avoir une bibliothèque chez soi, d'avoir des livres à sa disposition, de pouvoir choisir des livres, de voir ses parents lire, de discuter des lectures, permet une imprégnation et constitue un capital culturel qui vient s'ajouter au capital scolaire. L'instruction facilite la lecture, développe la curiosité, incite à acquérir des connaissances : plus le niveau instruction est élevé, plus s'affine et se fortifie la compétence lectrice...
Les lecteurs des milieux populaires sont rarement détenteurs de capital culturel et de capital scolaire, ils recherchent peu une activité solitaire qui les éloigne de leurs réseaux de sociabilité sauf si la lecture est une occasion d'échanges. Du fait d'un parcours scolaire plus ou moins chaotique, la lecture leur demande des efforts et ils y consacrent peu de temps (Robine 1984 ; Bahloul 1987).





13.4.16

La Porte des mots vous invite (Dominique Lin)

Consulter les premières pages

La librairie "La porte de mots" (Anduze) vous invite

samedi 16 avril 15h30

à rencontrer

Dominique LIN à l'occasion de la parution de son nouveau livre

"Les Silences de Bosco".

Situé à Saint Jean du Gard, ce roman délicat aborde la question difficile de l'autisme.

La librairie reçoit  également à cette occasion Corinne Niederhoff, directrice d'Elan Sud, éditeur des cinq titres de l'auteur. 

9.4.16

Tahar Ben Jelloun à Alès

 Le mariage de plaisir
Dans l'Islam, il est permis à un homme qui part en voyage de contracter un mariage à durée déterminée pour ne pas être tenté de fréquenter les prostituées. On le nomme « mariage de plaisir ».C’est dans ces conditions qu’Amir, un commerçant prospère de Fès, épouse temporairement Nabou, une Peule de Dakar où il vient s’approvisionner chaque année en marchandises. Mais voilà qu’Amir se découvre amoureux de Nabou et lui propose de la ramener à Fès avec lui. Nabou accepte, devient sa seconde épouse et donne bientôt naissance à des jumeaux. L’un blanc, l’autre noir. Elle doit affronter dès lors la terrible jalousie de la première épouse blanche et le racisme quotidien.Quelques décennies après, les jumeaux, devenus adultes, ont suivi des chemins très différents. Le blanc est parfaitement intégré. Le noir vit beaucoup moins bien sa condition et ne parvient pas à offrir à son fils Salim un meilleur horizon. Salim sera bientôt, à son tour, victime de sa couleur de peau.Le mariage de plaisir jette un regard inédit sur e Maroc des années 50 à aujourd’hui : la survivance de l’esclavage ; les problématiques que posent les récents flux migratoires ; le racisme banal et ancestral des Marocains à la peau blanche, le racisme nouveau des classes moyennes marocaines d’aujourd’hui. Pour évoquer ces questions, toujours taboues au Maroc, en Afrique comme en France, Tahar Ben Jelloun a choisi la forme d’un roman très vivant qui traverse l’histoire de trois générations. La dimension historique, la réflexion sur le racisme et le traitement des questions migratoires donnent à ce livre sa force, son originalité et son actualité.

Entrée libre dans la limite des places disponibles : 440 - Retransmission prévue en salle de restaurant.

Réservation obligatoire (cf. mail ci-dessus).

L'image manquante


Si vous n'avez pas vu ce film et qu'il passe près de chez vous, courrez-y... Il y a peu de film dont on peut parler en les qualifiant de sublime.

Bande-annonce en cliquant sur l'affiche sur le site de Cineco.

6.4.16

"El" (Tourments en français) de Luis Bunuel

vendredi 8 avril à  20h 30 à la cantine de Monoblet
« El » est d’abord l’article défini masculin dans la langue espagnole. Le film qui porte le même nom est l’étude clinique minutieuse et détaillée d’un cas de jalousie paranoïaque que Lacan utilisera pour illustrer ses cours sur la paranoïa. Bunuel reconnaît qu’El est celui de ses films où il a mis le plus de lui-même.
« L’identification de Bunu-El avec son film est telle que c’est lui qui, pendant le tournage, endosse la robe de moine pour le plan de la fin », où Francisco remonte l’allée en zig-zag, montrant ainsi qu’il n’a rien cédé sur sa folie.
Le film de Bunuel décrit les rapports entre les sexes dans une société machiste où les femmes sont entièrement assujetties aux hommes.

Pascal Laethier


Grillon ou poisson ?


Ce n'est pas un poisson d'avril : c'est bel et bien le "Grillon" - journal du val de Salindrenque - qui vous invite à passer un moment en sa compagnie le samedi 9 avril à partir de 10 h 30 au Centre François Viala (salle n° 1 - 1er étage).
C'est l'assemblée générale des membres de l'association mais tous ceux qui s'intéressent à l'information locale, la communication, l'ouverture vers les préoccupations des différentes catégories d'habitants de la région, sont les bienvenus.
Car "l'ouverture" ne se fait pas sans engagement : il faut se préoccuper de ce qui se passe, chercher l'information, la faire circuler, mais ce n'est pas un métier. Tout le monde peut faire ça à son échelle, à sa mesure.
Venez donc nous rejoindre. Parlez de vos goûts, de vos attentes, de ce que vous portez... Et ce sera un plus pour dynamiser l'équipe de rédaction du Grillon.

4.4.16

"Etre sans destin" Imre Kertèsz

Je n’ai jamais eu la tentation de considérer les questions relatives à l’Holocauste comme un conflit inextricable entre les Allemands et les Juifs ; je n’ai jamais cru que c’était l’un des chapitres du martyre juif qui succède logiquement aux épreuves précédentes ; je n’y ai jamais vu un déraillement soudain de l’histoire, un pogrome d’une ampleur plus importante que les autres ou encore les conditions de la fondation d’un État juif. Dans l’Holocauste, j’ai découvert la condition humaine, le terminus d’une grande aventure où les Européens sont arrivés au bout de deux mille ans de culture et de morale (discours de réception du prix Nobel).

L’écrivain hongrois Imre Kertész, Prix Nobel de littérature, est mort le 31 mars 2016. C'était l'auteur de :  "Etre sans destin" (disponible à la médiathèque de Lasalle)


Œuvres d’Imre Kertész traduites en français par Natalia Zaremba-Huzsvai et Charles Zaremba :
Kaddish pour l’enfant qui ne naîtra pas, Arles, Actes Sud, 1995 (Kaddis a meg nem született gyermekért, 1990).
Être sans destin, Arles, Actes Sud, 1998 (Sorstalanság, 1975).
Un autre : chronique d’une métamorphose, Arles, Actes Sud, 1999 (Valaki más : a változás krónikája, 1997).
Le Refus, Arles, Actes Sud, 2001, (A kudarc, 1988).
Le chercheur de traces, Arles, Actes Sud, 2003 (A nyomkereső, 1977).
Liquidation, Arles, Actes Sud, 2004 (Felszámolás, 2003).
Le Drapeau anglais suivi de Le Chercheur de traces et de Procès verbal, Arles, Actes Sud, 2005.
Roman policier, Arles, Actes Sud, 2006 (Detektívtörténet, 1977).
Dossier K, Arles, Actes Sud, 2008 (A K. dosszié, 2006).
L’Holocauste comme culture : Discours et essais, Arles, Actes Sud, 2009.
Journal de galère, Arles, Actes Sud, 2010 (Gályanapló, 1992).
Sauvegarde : journal 2001-2003, Arles, Actes Sud, 2012 (Mentés másként, 2011).
L’Ultime auberge, Arles, Actes Sud, 2015 (A végső kocsma, 2014).
...

"Entre ces camps de destruction et les camps » normaux « , écrivait-il  dès 1945, il
n’y a pas de différence de nature, mais seulement de degré. » |
Être sans destin confirme cette analyse tandis que l’on découvre le caractère banal de cette lente mise à mort par le labeur pratiquée non seulement dans les grands centres concentrationnaires, mais aussi dans ces lagers « ordinaires » et anonymes que Kertész tire opportunément du néant.
Parce qu’on avait déjà lu de nombreux témoignages, on croyait connaître l’essentiel de ces vies désastrées par les camps. Grâce à "Être sans destin" se découvrent des réalités souvent tues, s’accordant mal avec les injonctions d’une histoire édifiante – celle qui fut écrite à la Libération ici et ailleurs.
Cette œuvre est rebelle aux captations mémorielles d’où qu’elles
viennent, rebelle à ces captations oublieuses, souvent mystificatrices elles aussi parce que l’un de leurs moteurs est l’édification dont les impératifs sont souvent peut-être toujours contradictoires avec le désir de savoir. De savoir même le plus horrible, même le plus odieux.
Or Kertész nous livre un savoir qu’on ne voudrait savoir parce qu’il ébranle nos
représentations habituelles et rassurantes en nous forçant à voir, à l’écart de tout manichéisme, ce que l’homme fait parfois d’un autre homme. Jamais en effet, il ne diabolise les bourreaux qui sont des hommes parfaitement ordinaires. Quant aux victimes, elles ne sont aucunement idéalisées et le spectacle qu’elles donnent d’elles
mêmes n’est en rien édifiant.
Souvent corrompues et avilies par le système qui les détruit lentement, quelquefois associées aux bourreaux dont elles se font les auxiliaires plus ou moins zélées, elles ne forment pas, du moins pas dans le camp où l’auteur fut déporté – une communauté solidaire et résistante face aux SS mais un amas chaotique où chacun, luttant seul contre tous, et prêt à tout pour survivre. Ce constat accuse-t-il les victimes ? Non, il condamne exclusivement leurs bourreaux et le régime qu’ils servaient. C’est aussi cela qui rend Être sans destin si difficile à lire. C’est pour cela aussi qu’il faut lire cette œuvre souveraine."
Lecour Grandmaison Olivier (Academia)

Théâtre au temple (Monoblet) : 4-6-7 avril



Mardi 5 avril à 20h30, "La vie sinon rien", un monologue par Eric Décarpentrie sur un texte d'Antoine Rault. Véritable hymne au plaisir de réapprendre à regarder autour de nous, à notre capacité à nous émerveiller, à la vie tout simplement (entrée 10€).
   
Jeudi 7 avril à 20h30 "Dreyfus et le cul de jatte" une pièce de Jean-Jacques Vergnaud dans une mise en scène d'Alain Duval avec Alain Duval et Eric Décarpentrie. Une rencontre improbable et pourtant réelle entre deux bagnards hors du commun. L'occasion d'aborder les thèmes universels, et tellement actuels, de la tolérance, du respect de l'autre, du racisme, du droit à la différence, de l'injustice, de l'indifférence (entrée 10€).

Ils nous proposeront également le mercredi 6 avril de 14h30 à 17h, un atelier d'animation théâtrale. Exercices sur la respiration, la voix, le corps, ...