.... quand une médiathèque la met à disposition de tous les enfants d'une école dans discrimination.
Une étude récente, portant sur 446 élèves de quartiers populaires, a recherché quels étaient les facteurs de réussite de l'apprentissage de la lecture et de l'écriture à l'acole. L’enquête conduit à souligner l’importance des marges dont dispose l’école face au poids des héritages culturels. Certes, ceux-ci ne se font jamais oublier, même dans les classes les plus performantes : mais leur impact peut être considérablement réduit.
Parmi les facteurs, il y en a qui correspondent à l'environnement familial de l'élève : Les élèves dont l’un des deux parents au moins est titulaire d’un diplôme égal ou supérieur au bac (soit 40% des cas) réussissent très nettement mieux que ceux dont aucun parent ne dispose d’un bac.
L’aide apportée au quotidien par les parents s’avère, le cas échéant, sans impact significatif (cette pratique est assez générale).
Par contre la disposition à la maison et l’usage d’ouvrages de littérature enfantine (non scolaire) apparaissent très significativement facteurs de résultats positifs : mais cet usage est aussi bien effet que facteur d’une bonne capacité de lecture.
Parmi les facteurs correspondant aux techniques de l'apprentissage :
L’écart de réussite entre manuel le moins efficace et le manuel le plus efficace est de 19,1 points sur 100, à comparer avec l’impact du niveau de diplôme des parents (16,7 points) et celui de l’usage de littérature enfantine (14,5 points)
Le rendement d’un apprentissage de la lecture est fonction de la priorité donnée au déchiffrage et il démontre à la fois l’efficacité supérieure de la méthode syllabique et les différences de rendement des manuels. Très minoritairement employée, la méthode syllabique se révèle le plus efficiente avec les élèves des milieux les plus défavorisés mais le manuel le plus efficace dans cette méhode est aussi le plus exigeant non seulement dans l’apprentissage technique du code, mais aussi dans ses contenus intellectuels.
Source : http://www.democratisation-scolaire.fr/spip.php?article174