Vendredi 13 mai, Cineco St Jean du Gard recevait l'actrice principale Inès Fehner (... eh non pas Adèle Haenel, tout de suite l'imagination qui s'enflamme !) qui joue de manière éblouissante et bouleversante un rôle de femme âgée (elle paraît 20 ans de plus que son âge !) où elle semble avoir lâché toutes les prises qui maîtrisent habituellement les émotions, cf Télérama ci-dessous.
"La réalisatrice se permet d'incroyables audaces : mettre aux enchères,
par exemple, à la fin d'une représentation, la femme du directeur
(interprétée par sa propre mère). Et c'est M. Déloyal, toujours entre
alcool et cynisme, qui prend les paris : « Qui en veut, qui en veut, qui en veut de cette femme admirable ? Trente ans de bons et loyaux services. Toujours piétinée, jamais rassasiée »...
Extrêmement précis sous son apparente décontraction, le film, comme La Cerisaie ou Oncle Vania,
repose sur des angoisses, des peurs et des ressentiments qui
progressent, enflent, explosent, puis s'évanouissent sans laisser de
traces, laissant place au seul sentiment que l'être humain mérite :
l'indulgence.
Il y a, dans Les Ogres, des parcelles de Fellini et l'ombre de Gelsomina, l'héroïne de La Strada. Le conte du troubadour crédule relaté par M. Déloyal évoque irrésistiblement l'étudiante volage de Platonov dans Partition inachevée pour piano mécanique,
de Nikita Mikhalkov.
Et les plans-séquences baroques, jamais inutiles —
et encore moins gratuits —, rappellent l'univers de Max Ophuls, qui
affirmait, à la fin du Plaisir, que « le bonheur n'est pas gai ». —
Pierre Murat"
Inès Fehner (mère de la réalisatrice Léa Fehner) dirige avec son mari François la troupe de théâtre itinérante "
L'Agit" à Toulouse et le film est fortement inspiré des souvenirs de leur fille.
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