- Le Président de la République actuel formulant désormais des énigmes littéraires nous nous sommes empressés d'aller identifier de quelle " Mireille " il s'agissait dans " C'est le moment de dire, comme Mireille à l'enterrement de Verlaine : " Regarde, tous tes amis sont là... " (discours prononcé à l'occasion de l'enterrement de Jean d'Ormesson)
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- La solution est contenu dans un triste poème de Paul Fort :
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" Paul Fort rend hommage une nouvelle fois à Paul Verlaine, qui mourut effectivement d'une congestion pulmonaire au 39 de la rue Descartes, le 8 janvier 1896 (Paul Fort a 24 ans). Ses obsèques eurent lieu le lendemain au cimetière des Batignolles, et furent suivies par plusieurs milliers de parisiens, ces grognards que Georges Brasses évoque dans : -
- " L'enterrement de Verlaine. " (1)
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- "Ne tremblez pas, mais je dois le dire elle fut assassinée au couteau par un fichu mauvais garçon, dans sa chambre, là-bas derrière le Panthéon, rue Descartes, où mourut Paul Verlaine.
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- Oui, je l'ai bien aimée ma petite " Petit Verglas "(la Mireille en question...) à moi si bonne et si douce et si triste. Pourquoi sa tristesse ? Je ne l'avais pas deviné, je ne pouvais pas le deviner.
- Non, je l'ai su après tu me l'avais caché que ton père était mort sur l'échafaud, Petit Verglas ! J'aurais bien dû le comprendre à tes sourires.
- J'aurais dû le deviner à tes petits yeux, battus de sang, à ton bleu regard indéfinissable, papillotant et plein de retenue.
- Et moi qui avais toujours l'air de te dire "Mademoiselle, voulez-vous partager ma statue ?"
- Ah ! J'aurais dû comprendre à tes sourires, tes yeux bleus battus et plein de retenue.
- Et je t'appelais comme ça, le Petit Verglas, que c'est bête un poète ! O petite chair transie !
- Moi, je l'ai su après que ton père était mort ainsi...
- Pardonne-moi, Petit Verglas. Volez, les anges ! "
- Et dont le plus beau jour fut un jour de beau froid :
- Dieu ! S'ouvrit-il jamais une voie aussi pure
- Au convoi d'un grand mort suivi de miniatures ?
- Tous les grognards - petits - de Verlaine étaient là,
- Toussotant, frissonnant, glissant sur le verglas,
- Mais qui suivaient ce mort et la désespérance,
- Mort enfin, du premier rossignol de la France.... "
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- Georges Brassens
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- Merci à l'auteur du blog : http://www.analysebrassens.com/?page=texte&id=64&%23
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