Adresse et heures d'ouverture

Adresse : ancien foyer rural (rue du Canal d'Algues), 30460 Lasalle

Tél : 04 66 83 99 14

Heures d'ouverture : Lundi 10-12h, Mardi 16h-18h, Mercredi 10h-12h et 14-18h, Vendredi : 16h30 - 18h , Samedi 10-12h
Jeudi (fermeture pour travaux collectifs)

"Regardez le spectacle de ces murs : c'est comme une bibliothèque dans la montagne. Regardez une bibliothèque : c'est comme un mur et qui tient des choses capitales. Nous avons besoin de livres et de pierres" (Patrick Cabanel)
"À vrai dire, toute perception est déjà mémoire. Nous ne percevons pratiquement que le passé, le présent pur étant l'insaisissable progrès du passé rongeant l'avenir." (Henri Bergson)

1.4.19

La nuit juste avant les forêts - Bernard Marie Koltès

Un peu plus d'info sur :
http://bibliothequelasalle.blogspot.com/2019/03/bernard-marie-koltes-la-nuit-lasalle.html ???


« Tu tournais le coin de la rue lorsque je t’ai vu, il pleut, cela ne met pas à son avantage quand il pleut sur les cheveux et les fringues, mais quand même j’ai osé, et maintenant qu’on est là, que je ne veux pas me regarder, il faudrait que je me sèche, retourner là en bas me remettre en état – les cheveux tout au moins pour ne pas être malade, or je suis descendu tout à l’heure, voir s’il était possible de se remettre en état, mais en bas sont les cons, qui stationnent : tout le temps de se sécher les cheveux, ils ne bougent pas, ils restent en attroupement, ils guettent dans le dos, et je suis remonté – juste le temps de pisser – avec mes fringues mouillées..."


 Consultez le dossier de la Comédie de Reims :  http://www.cndp.fr/crdp-reims/fileadmin/documents/preac/spectacle_vivant_comedie/Dossier_pedagogique_La_Nuit_juste_avant_les_forets.pdf

Extrait :

"Pour cet homme qui nous parle, la mort est au bout du chemin, sous les apparences de ces « loubards sapés » qui ont fini par lui casser la gueule ; que pour la retarder, cette mort, il lui faut raconter, raconter encore et encore à ce garçon auquel il s’adresse, ajouter une histoire après l’autre, « le retenir par tous les mots qu'il peut trouver » dit ailleurs Koltès, conte après conte, mille et une fois, dans une rhapsodie vertigineuse. « Il lui parle de tout et de l'amour comme on ne peut jamais enparler, sauf à un inconnu comme celui-là, un enfant peut-être, silencieux, immobile. » Et que cet homme, là, qui parle si obsessionnellement à cet enfant à peine entrevu, parviendrait ainsi à retardersa mort, qu’il ait enfin pu lui prendre le bras, avant que la fureur des coups reçus ne le fasse basculer de l’autre côté, et puis, toujours, « la pluie la pluie la pluie ? » 

Patrice Chéreau – Mai 2010

Samedi 6 avril à 20h30 au Petit Temple de Lasalle (Gard)

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