Extrait : "Mieux serait plus mal. Souvent, ainsi, le langage populaire étonne par sa profondeur. Ce qu'il exprime là, c'est la fine perception qu'il y a des limites à ne pas dépasser sous peine de tomber dans l'inverse de ce que l'on cherche, le contentement, pour ne pas dire le bonheur. L'excès de tout, d'amis, d'amour, de nourriture, de place, de voyages, transforme les êtres en nomades de l'excès, en boulimiques de plaisirs vite éventés, en [... ] " Marie Rouanet
De même que l’artiste ne crée pas de façon continue, mais lors de rares moments d’inspiration, l’Histoire, selon Zweig, procède par bonds : une succession de faits banals est interrompue de loin en loin par des événements clés. Ce sont ces moments « d’une grande concentration dramatique, porteurs de destin, où une décision capitale se condense en un seul jour, une seule heure et souvent une seule minute », (...) la prise de Byzance, la quête de l’Eldorado, la bataille de Waterloo, l’expédition du capitaine Scott au pôle Sud, la pose de la première ligne télégraphique sous l’océan Atlantique, les derniers mois de la vie de Haendel et la genèse du Messie, ou la composition de La Marseillaise par Rouget de Lisle. Livre de Poche
Dans le village, la mère de la petite Luce se fait appeler la demeurée ou l'abrutie. Luce, dehors, a entendu la voix de ceux qui ont ainsi désigné sa mère et depuis quelque chose en elle s'est rompu. Mais tout ceci n'a pas d'importance pour les gens du village qui n'ont jamais cru en l'avenir de Luce, l'enfant d'un demeuré est un demeuré, il n'y a rien d'autre à en faire. Pourtant, pour Melle Solange, l'institutrice a l'ardeur pédagogique, le cas de cet enfant ne peut rester irrésolu, elle veut que Luce aille à l'école, elle va faire tout son possible pour l'arracher au monde de l'ignorance, mais ce qu'elle ne sait pas, c'est que la mère et la fille forment un bloc d'amour qui se révélera inviolable, infranchissable. Interview de l'auteur
Un homme assiste au déménagement de l’appartement de sa mère qui vient de mourir. Peu à peu, les agissements et les commentaires des déménageurs le plongent dans le passé et lui évoquent des souvenirs précis. Que faut-il garder ? Que faut-il jeter ? A mesure que l’appartement se vide, la mémoire du narrateur se charge jusqu’au moment où il se retrouve seul dans l’appartement, un appareil photo chargé d’une pellicule 24 poses à la main... Photosapiens
« Les traductions de poèmes grecs anciens qu'on va lire ont été composées en grande partie pour mon plaisir, au sens le plus strict du mot, c'est-à-dire sans aucun souci de publication. Il en est de même des notices, brèves ou longues, qui les précèdent, et ont été d'abord des informations assemblées ou des évaluations tentées pour moi seule. En traduisant ces poèmes, ou fragments de poèmes, ma démarche ne différait en rien de celle des peintres d'autrefois, dessinant d'après l'antique ou brossant une esquisse d'après des peintures de maîtres antérieurs à eux, pour mieux se pénétrer des secrets de leur art, ou encore de celle du compositeur retravaillant de temps à autre un passage de Bach ou de Mozart pour en jouir et s'enrichir de lui... » Marguerite Yourcenar
"...l’auteur revient sur son thème fétiche : la création relève d’une éthique, au sens d’un travail sur soi. L’œuvre naît en effet souvent de la difficile confrontation avec soi-même et de l’impossibilité de sortir de soi. Mais, contrairement aux idées reçues, créer n’est pas, pour Paul Audi, une souffrance. C’est une pulsion généreuse qui ouvre la vie à une nouvelle dimension, qu’il baptise « réjouissance »... Ed Verdier
"Ce livre n'est pas un livre de cuisine comme les autres. Ne vous attendez pas à de mirifiques recettes, à des trouvailles de gala. Ce n'est qu'un Précis d'alimentation naturelle, la cuisine brute, comme il y a l'art brut. La cuisine paléolithique, c'est la cuisine de Dieu. " Tout Delteil
Joël Sadeler était un poète français. Il a donné son nom au Prix Joël Sadeler - Petit Sadeler, qui récompense chaque année depuis 2001 un recueil de poésie destiné à la jeunesse . Donner à voir.