... parce qu'il se déroule en ce moment-même à Paris ! C'est "Cinéma du réel" :
La responsable de la programmation (Maria Bonsanti) explique la démarche du festival :
Dans un interview pour Télérama (extraits) elle explique la démarche de sélection du festival :
"Plutôt que de donner la préférence à telle forme ou à tel langage, j'ai préféré proposer un observatoire de la production documentaire aujourd'hui. Celle-ci est incroyablement variée et protéiforme ! Avec mes collaborateurs, nous avons choisi le meilleur représentant de chaque registre formel, qu'il soit plutôt classique comme celui de la narration en voix off ou expérimental – tel ce film réalisé dans un parc en Chine en un plan séquence de soixante-dix-huit minutes.
Nous avons aussi essayé de faire dialoguer les films entre eux. Dans Atalaku et Les âmes dormantes, deux jeunes réalisateurs nous immergent de manière diamétralement opposée dans une période électorale : le premier, très chaotique, se déroule au Congo, le second, contemplatif, se situe en Russie.
Lors de la dernière décennie, le nombre de films documentaires a explosé dans des proportions bien plus importantes que la fiction, moins accessible. C'est une planète en mouvement perpétuel avec ses contrées qui résistent – l'Espagne et le Portugal malgré la crise – et ses territoires émergeants : les pays de l'Amérique latine, le Chili et l'Argentine notamment. Il y palpite un fort désir de se raconter. C'est aussi le cas de l'Europe de l'Est, où la création documentaire bouillonne sans que nous puissions encore vraiment en rendre compte
Tous les quinze jours, les comités de visionnage chargés de la présélection des films se sont réunis pour échanger leurs impressions et croiser leurs regards.
C'est l'une des marques de fabrique du festival : à l'heure où tout le monde peut prendre une caméra, filmer ce qui l'entoure et le diffuser sur le Web, il est crucial de réaffirmer l'importance de cette éthique du documentariste.
C'est seulement une fois que la programmation est faite qu'on en saisit la portée et les lignes de force. De nombreux films sont ouverts sur l'autre et l'étranger. Symptôme de cette ouverture : pas un seul des titres de la compétition française n'a été tourné en France…
En observant la programmation de près, on y décelle une autre tendance qui consiste à raconter des passages, des moments charnières, transitions ou ruptures.
Le documentaire est un outil de résistance. Résistance au sens de lutte politique mais aussi de survie."
Sur le Blog du festival : plusieurs interviewes de réalisateurs et enregistrements de débats.
Le film documentaire doit être l'un des points forts de la Médiathèque intercommunale de Lasalle. Nous espérons pouvoir prochainement proposer des documentaires au prêt. En attendant le prochain festival "Champ Contrechamp" !
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