Le mariage de plaisir
Dans l'Islam, il est permis à un homme qui part en voyage de contracter un mariage à durée déterminée pour ne pas être tenté de fréquenter les prostituées. On le nomme « mariage de plaisir ».C’est dans ces conditions qu’Amir, un commerçant prospère de Fès, épouse temporairement Nabou, une Peule de Dakar où il vient s’approvisionner chaque année en marchandises. Mais voilà qu’Amir se découvre amoureux de Nabou et lui propose de la ramener à Fès avec lui. Nabou accepte, devient sa seconde épouse et donne bientôt naissance à des jumeaux. L’un blanc, l’autre noir. Elle doit affronter dès lors la terrible jalousie de la première épouse blanche et le racisme quotidien.Quelques décennies après, les jumeaux, devenus adultes, ont suivi des chemins très différents. Le blanc est parfaitement intégré. Le noir vit beaucoup moins bien sa condition et ne parvient pas à offrir à son fils Salim un meilleur horizon. Salim sera bientôt, à son tour, victime de sa couleur de peau.Le mariage de plaisir jette un regard inédit sur e Maroc des années 50 à aujourd’hui : la survivance de l’esclavage ; les problématiques que posent les récents flux migratoires ; le racisme banal et ancestral des Marocains à la peau blanche, le racisme nouveau des classes moyennes marocaines d’aujourd’hui. Pour évoquer ces questions, toujours taboues au Maroc, en Afrique comme en France, Tahar Ben Jelloun a choisi la forme d’un roman très vivant qui traverse l’histoire de trois générations. La dimension historique, la réflexion sur le racisme et le traitement des questions migratoires donnent à ce livre sa force, son originalité et son actualité. Entrée libre dans la limite des places disponibles : 440 - Retransmission prévue en salle de restaurant.
Réservation obligatoire (cf. mail ci-dessus).
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