Mais en même temps c'est la "rentrée littéraire" et l'actualité faisant le larron il est bien sûr que la bibliothèque se doit d'avoir "les livres dont on parle" ! Se doit ou s'en fout ? That is the question...
Pour avoir quelques éléments de réflexion sur la "rentrée littéraire" voir un blog très recommandable "Le Clavier cannibale" .
" Vous voyez, dès qu'on parle rentrée littéraire, on s'égare, on dit n'importe quoi. On ne sait plus où on en est. On se trompe! On vit l'échec! Allez concluons: il n'est pas nécessairement tragique de se tromper de livre. C'est peut-être même le principe actif de la démarche qu'est la lecture. Vous entrez dans un livre qui est censé raconter un adultère de province et paf! vous avez droit à une leçon perverse sur l'usage de l'imparfait – merci Flaubert! Un livre n'a pas pour but express de "tromper" son lecteur, faut-il le rappeler. Un livre a pour but (incidentally) de "créer" son lecteur. La lecture peut être échec, le lecteur peut achopper, il peut mal lire, lire de travers, lire à côté, etc. Et pour cause: il n'est pas encore lecteur, il suit une formation, un apprentissage, il expérimente un devenir-lecteur, à chaque fois différent.
Alors, prions pour que des milliers de lecteurs se trompent, et tombent par mégarde dans "autre chose" que la sousoupe du gentil roman bourgeois. Que mille lecteurs échouent ! Qu'ils échouent mieux, surtout."
Cela suscite votre curiosité ? Alors, pour une fois, réagissez : dites-nous ce que vous en pensez ?
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