Adresse et heures d'ouverture

Adresse : ancien foyer rural (rue du Canal d'Algues), 30460 Lasalle

Tél : 04 66 83 99 14

Heures d'ouverture : Lundi 10-12h, Mardi 16h-18h, Mercredi 10h-12h et 14-18h, Vendredi : 16h30 - 18h , Samedi 10-12h
Jeudi (fermeture pour travaux collectifs)

"Regardez le spectacle de ces murs : c'est comme une bibliothèque dans la montagne. Regardez une bibliothèque : c'est comme un mur et qui tient des choses capitales. Nous avons besoin de livres et de pierres" (Patrick Cabanel)
"À vrai dire, toute perception est déjà mémoire. Nous ne percevons pratiquement que le passé, le présent pur étant l'insaisissable progrès du passé rongeant l'avenir." (Henri Bergson)

29.12.13

26.12.13

A quoi sert la littérature enfantine...

.... quand une médiathèque la met à disposition de tous les enfants d'une école dans discrimination.



Une étude récente, portant sur 446 élèves de quartiers populaires, a recherché quels étaient les facteurs de réussite de l'apprentissage de la lecture et de l'écriture à l'acole. L’enquête conduit à souligner l’importance des marges dont dispose l’école face au poids des héritages culturels. Certes, ceux-ci ne se font jamais oublier, même dans les classes les plus performantes : mais leur impact peut être considérablement réduit.

Parmi les facteurs, il y en a qui correspondent à l'environnement familial de l'élève :

Les élèves dont l’un des deux parents au moins est titulaire d’un diplôme égal ou supérieur au bac (soit 40% des cas) réussissent très nettement mieux que ceux dont aucun parent ne dispose d’un bac.
L’aide apportée au quotidien par les parents s’avère, le cas échéant, sans impact significatif (cette pratique est assez générale).

Par contre la disposition à la maison et l’usage d’ouvrages de littérature enfantine (non scolaire) apparaissent très significativement facteurs de résultats positifs : mais cet usage est aussi bien effet que facteur d’une bonne capacité de lecture.


Parmi les facteurs correspondant aux techniques de l'apprentissage :

L’écart de réussite entre manuel le moins efficace et le manuel le plus efficace est de 19,1 points sur 100, à comparer avec l’impact du niveau de diplôme des parents (16,7 points) et celui de l’usage de littérature enfantine (14,5 points)

Le rendement d’un apprentissage de la lecture est fonction de la priorité donnée au déchiffrage et il démontre à la fois l’efficacité supérieure de la méthode syllabique et les différences de rendement des manuels. Très minoritairement employée, la méthode syllabique se révèle le plus efficiente avec les élèves des milieux les plus défavorisés mais le manuel le plus efficace dans cette méhode est aussi le plus exigeant non seulement dans l’apprentissage technique du code, mais aussi dans ses contenus intellectuels.

Source : http://www.democratisation-scolaire.fr/spip.php?article174

23.12.13

Mémoire de Résistance (La picharlarie)

L'Association des amis de la bibliothèque prépare,  avec l'aide de la commune de Lasalle, la ré-édition d'un petit livret de témoignages autour de  "Robert Francisque dit Robert le Noir" dont le nom a été donné à la place où se trouve l'école publique. Ici, à la même époque mais dans la Vallée Française, un témoignage sur le "maquis-école" de la Picharlarie et sur la "brigade internationale" Montaigne (Reynols - Le Galabertes) par Pierre Bonijol, filmé par Pierrette Lacombe à partir du monument de St Roman de Tousque (La Picharlarie est sur le versant en face de l'objectif). Pierre Bonijol y évoque notamment "les premiers résistants en Lozère" qui étaient des Allemands anti-fascites (en Aubrac) qu'il appelle "des vrais combattants de la liberté".

Télédraille


18.12.13

C'est Noël ! Renouvelez vos lectures !



Grâce à la générosité et à l'engagement des adhérents à l'Association des Amis de la bibliothèque quatre-vingt ouvrages ont été commandés et livrés en novembre pour renouveler le choix des lecteurs et stimuler la curiosité des petits et des grands. Tous ces ouvrages ont été choisis dans le cahier des suggestions proposées par les lecteurs.

Nous espérons que la variété des goûts et des âges représentés dans ces suggestions sera un facteur d'agrément pour tous...

Pour les tout petits : 

Marie Sellier (Dix tableaux et un ballon rouge) ... en attendant le dépôt espéré massif de la bibliothèque départementale de prêt pour les livres destinés aux enfants.

Beaucoup de BD et Mangas pour petits et grands amateurs : 

Larcené (Blast T3), Mashima (Fairy Tail T 23 à 33), Mucham (Andersons Boys tomes 1 à 3), Bottero (Les limites obscures de la magie et Le subtil parfum du soufre), Kana (Bakuman tome 10 à 16), Orson Scott Card (La cité de christal - Le prophète rouge, L'apprenti, Flammes de vie - Les chroniques d'Alvin le faiseur), Dan (La vie sublime), Desberg (Le Scorpion tome 10), Jodorow (La caste des Meta-Barons - 6 tomes) et... pour ceux qui l'auraient manqué...  Rowling (les 6 tomes de Harry Potter)

De la science fiction : 

Robert Muchamore : Cherub (Mission 14, l'Ange gardien)

Des policiers : 

Markari (Liquidation à la grecque)

Des classiques : 

Melville (Moby Dick), Vian (L'écume des jours), John Irving (Le monde selon Garp), Philip Roth (Portnoy et son complexe)

De l'histoire : 

Jacques Le Goff (Saint-Louis), G Hancke (Femmes en Languedoc) , J-F Parot (L'année du volcan),

De l'art : 

J Breton (Histoire de l'art illustrée), Paul Starosta (photos)

Des romans  : 

C Gallay (Une part de ciel), E-E Schmitt (Les perroquets de la place d'Arrezo), D'Ormesson (Un jour je m'en irai sans avoir tout dit), Puertola (L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikéa) , Bernard Foglino (Celle qui dort), Ndiaye (Ladivine), De Vigan (Rien ne s'oppose à la nuit), Maylis de Kerandal (Naissance d'un pont)

De la littérature étrangère : 

Richard Ford (Canada), O'Brien  (Filles de la campagne), Nadim Aslaam (Le jardin de l'aveugle ), Bret Easton Ellis (Moins que zéro)

Des témoignages : 

Boris Pahor (Pélerin parmi les ombres), Gisèle Halimi (Histoire d'une passion), B Harden (Rescapé du camp 14), Père Evariste Huc (Souvenir d'un voyage dans la Tartarie et le Tibet)

Des ouvrages documentaires : 

Diététique anti-arthrose, G. Ohsawa (fondateur de la macrobiotique - Le Livre des fleurs)

Avouez que cet inventaire a fière allure ! Bravo aux sympathiques participants à cette sélection électique et atypique !


(La médiathèque sera fermée entre Nöel et le Jour de l'An)

16.12.13

"L'aïdo"... Finkielkraut..


Peut-on sauver l'école? par Leopardi1

Comment faire pour faire entrer dans l'ordre de la raison (Logos) l'enfant qui est "a-logique" ? Selon les Grecs anciens, les enfants sont dotés d'une disposition qui les rend réceptifs au "logos" qu'ils ne possèdent pas et cette disposition c'est l'Aïdos à la fois : pudeur, réserve et honte. L'Aïdos c'est l'intériorisation du regard de l'autre. L'élève c'est celui que l'on veut "élever" et qui "veut" s'élever. Au contraire du "jeune" qui est un individu complet qui ne demande pas à être élevé mais satisfait, diverti, reconnu.

12.12.13

Eclairage sur une époque décisive : maquis et résistance en Haute-Savoie



 Dans une médiathèque il y a des "médias" audiovisuels : c'est effectivement un support exceptionnel pour transmettre les témoignages d'une histoire récente.

9.12.13

Musique à la Médiathèque de Lasalle

Vendredi 6 décembre, à l'invitation de Fabienne et de la Communauté de communes Causse-Aigoual-Cévennes (qui fournissait le goûter) les jeunes apprentis musiciens ont passé un après-midi très tonique autour d'Andréas, Françoise et Natacha, les "profs" de musique. Guitares, ukulélé, flûtes, saxophones, steel drums et percussions demandent un gros effort pour apprendre les bases de la technique musicale mais là, c'était l'étape "réconfort" : la médiathèque était trop petite pour réunir tous les auditeurs venus encourager les "jeunes" !

1.12.13

La Guerre de 14-18 en BD

Bataille de la Somme par Joë Stacco
Et oui : sur le champ de bataille il n'y avait pas que des Français... The Great War, de Joe Sacco, est une bande dessinée dépliable de 7 mètres de long qui retrace les différentes étapes de la bataille de la Somme durant l'été 1916. C'est aussi l'une des pages les plus sanglantes de l'histoire britannique.

18.11.13

Prix littéaires

































On a l'embarras du choix pour la commande des prix littéraires !

Pierre Lemaitre, prix Goncourt 2013 pour "Au revoir là-haut" (Albin Michel)

Yann Moix, Prix Renaudot , Naissance (Grasset).

Maël Renouard, prix Décembre 2013 pour "La réforme de l'opéra de Pékin (Rivages)

Léonora Miano, prix Femina 2013 pour "La saison de l'ombre" (Grasset)

Richard Ford, prix Femina étranger pour "Canada" (l'Olivier)

Jean-Paul et Raphaël Enthoven, prix Femina de l'Essai pour "Dictionnaire amoureux de Marcel Proust" (Plon / Grasset)

Marie Darrieussecq, prix Médicis pour "Il faut beaucoup aimer les hommes" (POL)

Svetlana Alexievitch, prix Médicis de l'essai pour "La Fin de l'homme rouge" (Actes Sud)

Sorj Chalandon, prix Goncourt des lycéens, Le quatrième mur, (Grasset)


Pour vous faire une idée avant de choisir, écoutez leurs interviewes sur France-culture !


16.11.13

Comment un conflit localisé devient mondial...

Le "gif animé" de Wikipédia montre comment la guerre de 14_18 s'est étendue à l'ensemble des continents entre 1914 et 1918 : comme toutes les connaissances historiques celle-ci est discutée, naturellement.



10.11.13

Le 11 novembre avant le centenaire de 14-18 : une occasion d'en savoir plus ?

Imperial War Museum

"Idées reçues" ? Idées vérifiées ? Le centenaire de la guerre de 14-18 est l'occasion de revisiter certaines idées avec Le Monde : "Pour en finir avec dix idées reçues" (Nicolas Offenstadt) 
du 4 novembre 2013.

31.10.13

LA LETTRE A HELGA de Bergsveinn Birgisson


Un délice.

Une longue lettre confession d'amour, d'un islandais âgé de 90 ans.

Ce monologue simple mais tellement imagé, rude, âpre et poétique, parfois drôle, nous fait partager la vie de cet homme rustique, écartelé entre sa passion pour sa terre et sa passion pour une femme.
"Je suis devenu un vieillard impossible qui prend plaisir à raviver de vieilles plaies. […] Assurément j'arrive après la soupe en t'écrivant cette lettre maintenant que nous sommes tous plus ou moins morts ou séniles, mais je m'en vais la griffonner quand même."
Bjarni Gislason écrit ainsi à sa "Belle", la seule femme pour laquelle il éprouva un désir ardent, un amour impossible.
"Tu mis à vif en moi une attirance qui ne fit que s'exacerber et qui pouvait se transformer en brasier à tout moment, sous le moindre prétexte."

Dans les rudes et somptueux paysages d'Islande, notre homme était éleveur de brebis.
La gale apparut chez les moutons d'Helga pendant l'absence de son mari ; c'est Bjarni qui les traita par la "balnéation".
"Je jetai dans l'urine pure des algues et des cendres de bois, additionnées de bitume, de pisse humaine et de quelques feuilles de tabac."…
"C'est alors que tu enlevas ta chemise et que la lumière de la lucarne où se nichaient les remèdes tomba sur tes seins nus, soulignant d'ombres le poids de leurs courbes."
"Alors un barrage s'est rompu en moi et tout a débordé à l'intérieur comme sous le jet d'un compresseur."

La rumeur des amours de Bjarni et Helga devint alors une réalité.

Nous suivons la vie quotidienne de cet islandais, rude et sans fioritures, dans ce climat sévère.
"Des tempêtes de blizzard qu'on qualifia de faramineuses, au point qu'il s'avéra tout à fait impossible de se rendre dans le nord."
Ce nord où Djarni et trois autres comparses allèrent chercher, à la fin de l'hiver, pour l'ensevelir, le cadavre de Sigridur décédée quelques mois auparavant. Isolé par le froid et la grêle, son mari leur explique :
"J'ai fabriqué pour elle une sorte de filet avec de la corde de chanvre et je l'ai installée là-haut, sur la poutre…euh…dans le cabanon à fumer la viande"
C'est ainsi que le vieil homme avait conservé le corps de son épouse… en la fumant …avec "un bon crottin odorant" !
"Je te le dis du fond du cœur, ma Belle, je ne suis plus qu'une vieille bûche vermoulue et pourrie gisant sur le rivage du temps, d'où le ressac m'emportera bientôt. C'est bien vrai ce que disaient les anciens : on devient lâche en vieillissant."

Un hymne à la terre et une réflexion sur la vie.

Bergsveinn Birgisson, né en 1971, est docteur en littérature médiévale scandinave. Il aime retransmettre les histoires contées par sa grand-mère.

Ce livre est son premier roman.

Guillemette Chevallier


























25.10.13

Lire c'est naturel


Cerveau
"Il existe un "réseau de lecture", un ensemble de zones cérébrales situées dans le cerveau gauche, stimulées par un texte écrit, quel qu'il soit : poème, passage de roman ou mode d'emploi d'un radiateur. (Les textes "chargés émotionnellement") allument des régions plutôt situées dans le cerveau droit et qui, habituellement, sont activées par l'écoute de la musique. La lecture d'un poème aimé sollicite, elle, le cortex cingulaire postérieur et les lobes temporaux médians, qui ont été reliés à l'introspection." ("Lire c'est stimulant",  Le Monde du 25 octobre 2013 d'après le Journal of Consciousness Studies - Université d'Exeter en Grande-Bretagne)

23.10.13

Invitation à la lecture : le vendredi 25 à 18h15

Vendredi prochain 25 c'est le jour, à la médiathèque, de la "lecture des lecteurs " à 18h15.

Thème du jour :  lectures pour et autour des enfants... et oui, c'est les vacances ! Nous invitons les enfants de 2 à 15 ans, et leurs parents, à venir nous rejoindre ce jour là.

Nous n'excéderons pas 1h de lecture.



CRDP


21.10.13

Rue de la sardine de Steinbeck

Rue de la Sardine
Des semaines, voire des mois, dans trouver un livre qui vous récompense de l'effort de lire ! Ca vous est déjà arrivé ? Moi, aussi. Alors en voici un qui tient ses promesses !!! Si vous en connaissez qui méritent de faire l'effort de les faire connaître n'hésitez pas.

8.10.13

Qui sont vos auteurs favoris ?

Wikipédia

Dites-le nous pour orienter la politique d'acquisition de la médiathèque... Mais d'abord combien seriez-vous capables de reconnaître dans cette mosaïque de photos ?

24.9.13

Lisez la presse... à la médiathèque

Un "kiosque de presse" est disponible à la médiathèque depuis le mois de mai. Si vous voulez que la médiathèque continue de souscrire des abonnements, pensez à lire (sur place) ou à emprunter les périodiques disponibles ! D'autant plus que - le saviez-vous ? - vous les avez chèrement payés avec vos impôts !


Les aides directes à la presse, pour assurer la pluralité de l'information, atteignent des montants conséquents alors que la diffusion de la presse sur papier stagne ou s'étiole. Bien entendu elles n'atteignent pas le niveau des financements publics à l'audiovisuel !

Le "top ten"
Pour une fois il ne s'agit pas d'une spécialité franco-française selon une étude du Reuters Institute for the Study of Journalism (Les Echos du 29 août 2011) :

Selon l'étude, qui porte sur six pays (Allemagne, Etats-Unis, Finlande, France, Italie et Royaume-Uni), les médias allemands ont bénéficié de 7,79 milliards d'euros d'aides publiques en 2008, leurs homologues britanniques de 4,933 milliards, tandis que les français n'absorbaient « que » 4,267 milliards d'euros de subsides étatiques. Et le classement est à peine bouleversé si l'on rapporte les montants à la population : la Finlande arrive en tête avec 130,60 euros par tête et par an devant l'Allemagne (94,90 euros), le Royaume-Uni (80,40 euros), la France (68,50 euros) et l'Italie (43,20 euros). Les Etats-Unis arrivent bons derniers, avec un niveau ridiculement faible d'un montant de 5,20 euros.
D'abord, le financement du service public audiovisuel, par le biais d'une redevance imposée aux ménages : c'est ce qui explique le niveau élevé des aides allemandes et britanniques, où la redevance atteignait en 2008 respectivement 204 et 190 euros par foyer, contre 116 euros en France. Pour les chaînes publiques allemandes, le financement public représente ainsi 46 % du total. Pas de redevance en revanche aux Etats-Unis, où les chaînes de service public sont financées par des dotations fédérales ou des Etats, des dons, ou du sponsoring d'entreprise.
La seconde catégorie d'aide est constituée de toutes les aides à la presse. Les pays étudiés offrent à leurs journaux des aides indirectes, sous la forme d'avantages fiscaux (TVA réduite) ou de tarifs postaux avantageux. Y compris les très libéraux Etats-Unis, où les exemptions fiscales bénéficiant aux journaux et aux magazines sont estimées à 1,2 milliard de dollars par an. En revanche, seuls trois pays, la Finlande, la France et l'Italie, leur accordent aussi des subventions directes. Selon les auteurs, dans ces deux derniers pays, le total des aides directes représente plus de 10 % des recettes de la presse. Et encore, l'étude porte sur l'année 2008, avant donc les états généraux de la presse en France, qui ont augmenté les aides à la presse de 200 millions d'euros par an, pendant trois ans.

19.9.13

Atlas des Camisards

L'Association des amis de la bibliothèque vient d'acquérir l'ouvrage de Jean-Paul Chabrol (historien) et Jacques Mauduy (géographe) : "Atlas des Camisards". C'est un ouvrage très original dans son esprit même puisqu'il s'agit d'une "cartographie de l'histoire", autrement dit l'histoire est racontée par le déploiement de cartes thématiques qui illustrent, à chaque étape, le contexte géographique où se déroulent les évènements. La lecture devient plus complexe quand, les différents épisodes se succédant, la carte se remplit de flèches et d'indicateurs qui fixent, dans l'espace, des mouvements se déroulant - par définition - dans le temps. Ce n'est pas du tout, en effet, un atlas statique mais un ouvrage dynamique voire même mouvementé !


En outre, contrairement à beaucoup d'approches anecdotique et localo-locale, les auteurs prennent soin de mettre en situation d'abord le contexte historique international de cette guerre qui aura si durablement marqué les Cévennes dans leur mémoire. Et tout d'abord en rappelant les origines de la Réforme, les 8 guerres de religion qui se sont déroulés entre protestants et catholiques de 1562 à 1591. Ensuite les guerres menées par les frères De Rohan (1621 à 1629) et particulièrement la part prise par les Cévennes à ces opérations militaires suivies d'une reconquête catholique après la paix d'Alès. En effet, la guerre des Camisards ne surgit pas de nulle part même si son déclenchement est bien entendu un effet de la Révocation de l'Edit de Nantes.

Ensuite les auteurs entrent dans le coeur du sujet en passant toujours par le contexte international :

- la guerre de la ligue d'Augsbourg (1688-1697),
- la "Glorieuse Révolution" en Angleterre,
- la "Glorieuse rentrée" des Vaudois dans leur territoire etc.
autant d'évènements dont le retentissement au fond des Cévennes à préparé les esprits pour résister à la volonté d'assimilation obligatoire au catholicisme et suscité l'espoir de recevoir un soutien armé aux rebelles.

La suite est plus connue : les prédicants, le refuge, la répression, le prophétisme puis les "évènements" qui suivent l'assassinat de l'abbé du Chaila (la "semaine sanglante"). Et c'est là que se révèle, notamment, la supériorité du support cartographique sur le texte écrit. Si on se perd un peu dans les cartes, on supporterait encore plus difficilement de lire dans le détail toute la suite des actions menées par les camisards et les troupes royales.

Mais il est toujours particulièrement émouvant, et motivant, de retrouver ici ou là les noms des hameaux et des mas, minuscules "points" de l'espace où se déroulent tel ou tel évènement. Il prend forme, épaisseur, force d'existence sous l'aspect d'une carte  beaucoup plus que noyé dans des centaines de pages. On réalise que les combats ont véritablement tourné à la guerre civile avec les échos que ce mot peut avoir aujourd'hui... Les églises détruites, les combats et leurs pertes, le "brûlement" des Cévennes, les massacres réciproques, l'espoir dans une intervention armée extérieure : tout y est !

Et notamment une approche individualisée autour de la destinée et des périples des différents "chefs" de l'insurrection (cf. carte plus haut) : ce ne sont pas des "héros anonymes" mais bel et bien des "gens d'ici" emportés par la volonté de défendre leur foi, voire soulevés par l'inspiration prophétique, et décidés à chasser "la grande Babylone" (l'église catholique) du territoire qu'ils veulent délivrer.

La persécution continue même "au siècle des Lumières" et c'est seulement après l'édit de Tolérance et la Révolution, qu' enfin la restauration de l'église protestante peut avoir lieu au grand jour.

Un dernier chapitre, très original aussi, évoque la persistance de la mémoire huguenote bien au-delà de son terroir d'origine (Afrique du sud, Etats-Unis d'Amérique, Allemagne, République Tchèque, Hongrie, Suisse, Pays-Bas, Grande-Bretagne, Irlande, Canada...).

Sait-on par exemple que l'écrivain JL Stevenson (en 1878) lors de son "Voyage avec un âne dans les Cévennes" étaient venu chercher là le souvenir des Camisards qu'il considérait comme les héritiers "méridionaux" de Conventenaires (presbytériens) écossais du 17e siècle ?


14.9.13

Surprise !

La soie (élevage du ver à soie et "tirage" du fil) au Japon, reportage très évocateur de ce qu'ont connu les Cévennes au XIXe siècle et...  vous reconnaissez la voix de  Stéphane Pizella ! ( Stéphane, pas Fred !) mais oui "Les nuits du bout du monde..." souvenez-vous de cette émission radiophonique des années 60 dont le succès tenait beaucoup à la voix particulière du comédien ! Bien sûr il faut la patience de laisser la "pub" se dérouler...

12.9.13

La montagne refuge


L'ouvrage collectif consacré à l'accueil des juifs pendant l'occupation au Chambon sur Lignon a fait l'objet d'un bel article critique de Eric Aeschimann du Nouvel Observateur.

8.9.13

Théâtre de l'utopie à Lasalle le 15 septembre (Filature du pont de fer)

C’est l’histoire d’un jeune homme qui rêve: alors que la guerre a détruit sa ville, elle lui apparaît la nuit, lumineuse, silencieuse, splendide. Le jeune homme raconte son rêve au peuple, le choeur, et comme si les mots démultipliés par les choristes pouvaient devenir des objets, des outils, des pierres d’angle, des espaces nouveaux, tous reconstruisent réellement la ville détruite. 


Ceci est un appel à l’utopie, celle à reconstruire tous les jours, par un aller retour incessant entre l’individu et le collectif...

30/08 à 21h - La Grange - Causse de la Selle 
31/08 à 21h - Le Berquet - St Hippolyte du Fort 
12/09 à 20h30 - Le Balquinet - Arphy 
13/09 à 20h30 - Foyer rural - Valleraugue 
14/09 à 20h30 - Médiathèque Lucie Aubrac - Ganges 
15/09 à 16h - Filature du Pont de fer - Lasalle

6.9.13

Journée du patrimoine à Lasalle le 14 septembre 2013


Voir l'article sur les peintures dans Le Grillon du mois de Septembre 2013
En vente à la médiathèque, à l'office du tourisme et au bureau de tabac

Fin d'après-midi "patrimoine" à Lasalle : une découverte des peintures murales restaurées de l'église (17h) , suivi du parcours "l'empreinte du magnan" sur le thème des filatures de soie, pour terminer (19h) par un spectacle de contes d'après des témoignages recueillies auprès de fileuses de soie.


Mythes, légendes, récits sur les anciens métiers de fileuse de soie ou de berger. Georgette tissait des bas de soie...

Intervenant(s) : Hélène Guers (Conteuse)

28.8.13

Omer Faidherbe, peintre et naturaliste

Un magnifique ouvrage d'aquarelles sur la flore des Cévennes est paru, à consulter en ligne sur le blog du Camping d'Isis (le propriétaire du camping en est l'auteur).


Certaines aquarelles sont comparables à des paysages tant la composition de l'image est complexe et les détails rendus avec minutie. On peut se procurer l'ouvrage directement auprès de l'auteur (voir le bloc ci-dessus).

19.8.13

Docteur Malzac (suite)

Grâce à l'Université du Michigan, qui a mis en ligne le texte complet de l'ouvrage du Dr Malzac "Les Pourtalès, histoire d'une famille huguenote des Cévennes, 1500-1860" (parfaitement retranscrit) nous pouvons suivre l'épopée de cette famille partie d'un hameau de St Martial, passée par le mas du "Castanet des perdus" (St Roman de Codières) puis par le Cap de ville à Lasalle et "la Clédette" à Soudorgues, pour finir dans les plus hautes sphères de la banque genevoise... 
On y voit en même temps avec quel sérieux le Dr Malzac se livrait à ses recherches historiques (nombreuses pages de références aux documents originaux). 
Quelques pages extraites de cet ouvrage...





Extrait de la notice concernant la famille Pourtalès dans le dictionnaire historique de la Suisse :

Pourtalès [de]

Famille d'origine huguenote, venue de Lasalle, dans les Cévennes, toujours existante. Louis (1692-1751), reçu bourgeois de Genève en 1716, négociant et banquier, puis son fils Jean-Jacques furent à la tête de Pourtalès et Cie de Genève. Son frère Jérémie (1701-1784), bourgeois de Neuchâtel en 1729, souche des lignées neuchâteloises, avait quitté son pays pour Lyon, puis Genève, enfin Neuchâtel et fut associé par son beau-père Jean-Jacques Deluze à son commerce d'indiennes en 1737. Le génie commercial de son fils aîné Jacques-Louis ( -> 3) put prendre appui sur les vastes relations commerciales établies par Jérémie et lia le nom des P. au grand négoce et à la banque du XVIIIe s. Les appuis politiques furent assurés par les familles alliées (Deluze), puis par les P. eux-mêmes, Paul (1735-1821) et Jacques Louis (1765-1831), membres des conseils de Neuchâtel, ensuite Louis ( -> 5). Frédéric (1799-1882), fils de ce dernier, fut le meneur du putsch royaliste de 1856.
Jacques-Louis est l'ancêtre de la branche aînée, divisée en trois rameaux issus de ses trois fils. De Louis descendent les sous-branches de Neuchâtel, Berne, Laasow (Prusse), Genève et d'Amérique. Le deuxième rameau, avec notamment les P. de Paris, vient de James Alexandre ( -> 4). Frédéric ( -> 1) est l'ancêtre de celui de Berlin. Frère de Jacques-Louis, Henri (1726-1796), pasteur, donna naissance à la branche cadette, éteinte en ligne masculine avec Roger (1915-1991).
Grâce au commerce et à une habile politique matrimoniale, les P. entrèrent au XIXe s. dans la noblesse européenne. Jérémie fut anobli par Frédéric II en 1750; Jacques-Louis acheta la seigneurie de Tloskau en Bohême et obtint l'anoblissement héréditaire et le titre de chevalier en 1811. A la troisième génération, Louis, ses frères James Alexandre et Frédéric devinrent comtes prussiens. Plusieurs de leurs descendants servirent dans l'armée, comme Hermann, père de Guy ( -> 2) le romancier, ou la diplomatie prussienne, comme Albert (1812-1861) et son neveu Frédéric (1853-1928). Outre plusieurs seigneuries en Europe centrale, les P. possédèrent l'hôtel DuPeyrou à Neuchâtel (1799-1806), l'ancienne chartreuse de La Lance (1794-1927) et le château de Gorgier (1813-1879). L'hôpital Pourtalès fondé en 1808 par Jacques-Louis fut ensuite soutenu par son fils Louis.


Un lointain descendant de cette famille a retrouvé les traces des Pourtalès dans son arbre généalogique aux XV, XVIe, XVIIe siècles

Blog d'Olivier Sanz

14.8.13

Découvrez les cachettes camisardes

Grâce au journal "Le Grillon" en ligne, découvrez en "full text" le livre du Docteur Malzac : "Les cachettes huguenotes aux environs de Lasalle"


Egalement disponible dans le Fonds Local de la médiathèque intercommunale de Lasalle.

6.8.13

La lecture rend-elle meilleur ?


“La ‘lecture profonde’, par opposition à la lecture souvent superficielle à laquelle on se livre sur Internet, est une pratique en voie de disparition. Sa disparition mettrait en péril le développement intellectuel et émotionnel des générations qui grandissent ‘en ligne’, ainsi que la perpétuation d’une composante cruciale de notre culture : les romans, poèmes et autres genres littéraires qui ne peuvent être appréciés que par des lecteurs dont les cerveaux ont été, littéralement, entraînés en vue de les comprendre.”
Elle rappelle que de récentes recherches en sciences cognitives, en psychologie et dans les neurosciences “ont montré que la lecture profonde constitue une expérience différente par nature du simple décodage de mots. Cette immersion est rendue possible par la façon dont le cerveau traite le langage riche en détails, en allusions et en métaphores : en créant une représentation mentale qui fait appel aux zones qui seraient activées si la scène se déroulait dans la vie réelle, […] augmentant aussi notre capacité d’empathie dans la vie réelle.”

Voir l'article complet et la polémique adjacente dans Le Courrier International

4.8.13

L'empreinte du " magnan ", itinéraire autour du thème des filatures de soie à Lasalle-en-Cévennes (Gard)


Filature Fournier

Dans le plan de Lasalle qui figure, devant la mairie, sur le panneau d'information, les visiteurs repèrent avec surprise la présence de nombreuses filatures de soie dans une bourgade qui apparaît aujourd'hui comme uniquement résidentielle et qu'ils imaginent avoir été toujours à vocation rurale et agricole. C'est en effet l'une des particularités remarquables des bourgades du sud des Cévennes d'avoir eu, pendant un demi-siècle environ, à la fin du XIXe siècle, une période industrielle qui les aura marquées pour longtemps. C'est de cette " empreinte " qu'il est question dans la brochure éditée par l'association des Amis de la bibliothèque grâce à la collaboration d'Alain Chevallier (Club cévenol) : le " magnan " évoque le nom local du ver à soie. 

L'auteur conduit depuis l'année dernière une visite-découverte des filatures de Lasalle et, à la demande de nombreux participants à cette promenade culturelle, nous avons recueilli les éléments de son commentaire en quelques pages, élégamment mises en images par Catherine Dubois. 

Les Lasallois y retrouveront 10 des 13 filatures de Lasalle (celles visitées par le circuit) avec des éléments historiques et biographiques. La population de Lasalle a atteint jusqu'à 2500 résidents à cette période (vers 1870) grâce à l'immigration provoquée par le travail offert par les filateurs, mais cet élan démographique reflua aussi vite qu'il était apparu, avec la crise de la soie, à la fin du XIXe siècle. 

Toutefois, dès avant cet épisode original, de nombreuses transformations avaient été apportées à la bourgade : depuis celles provoquées par l'élevage des vers à soie, entamé au début du XVIIIe siècle, jusqu'à la fin de " l'épopée industrielle " illustrée par les filatures. En témoignent aujourd'hui des demeures bourgeoises, des façades aux proportions élégantes et aux décorations de qualité, et les bâtisses des filatures elles-mêmes, dont volumes très équilibrés, et les décors de façade, sont magnifiés par de grandioses baies en plein cintre.

La brochure (voir colonne de droite sur ce site) est en vente au prix de 10 € (tirage limité).


2.8.13

Du théâtre de tréteaux avec toute l'énergie moderne

"Il ne s'agit pas d'une fresque historique, comme je l'ai lu dans la presse : il s'agit de théâtre contemporain" dit Gilbert Rouvière à propos de "La nuit des Camisards" de Lionel Astier, qu'il a mis en scène.

On ne saurait mieux dire ce qui ressort en effet du spectacle donné tous les soirs par le Zinc Théâtre depuis le 16 juillet au pied du "Mont Ricato", le fameux crassier d'Alès...

Ce qui en ressort en effet, c'est l'énergie juvénile qui soulève ce spectacle dont les héros sont des jeunes gens et jeunes filles enflammés par "l'inspiration" qui emporte tout un peuple, et petit à petit, se persuadent qu'agir, c'est-à-dire tuer et mourir en même temps, est la seule voie juste. Cela en effet reste résolument "moderne"...

Photo Zinc Théâtre
Mais ce qui emporte l'adhésion c'est le caractère professionnel du spectacle : une mise en scène rigoureuse qui fait évoluer plus d'une vingtaine de personnages dont les principaux, bien caractérisés, touchent le spectateur par leurs nuances bien loin de ce qu'on pouvait craindre devant un sujet qui se prête à la caricature, à la confrontation des "bons" et des "méchants". Il ne s'agit pas d'un western mais bien d'un théâtre d'action, parfois teinté de comédie, souvent possédé par l'élan d'idées religieuses vécues profondément, et avec plus ou moins de recul selon les personnages.

Au delà du jeu d'acteurs, il faut bien reconnaître que le découpage en scènes brèves, les éclairages et les effets sonores, les effets de mouvements et le contexte étrange de cette clairière sous la lune à l'écart des bruits de la ville, sont une part importante de l'effet de conviction qui emporte les spectateurs.


Même si les Camisards "ne sont pas votre tasse de thé" (vous avez le droit !) c'est un bon moment de théâtre populaire au bon sens du terme. Vous avez encore une quinzaine de jours pour vous en persuader.

La Compagnie Zinc Théâtre existe depuis près de 30 ans et est actuellement installée à Sète. Elle a créé et joue de nombreux spectacles d'auteurs classiques et contemporains .

31.7.13

Soirée musicale autour du graveur Jean-Marie Granier

Le 3 août au Temple-Chapelle de Ste Croix de Caderle : cabrette, vielle à roue, violon animeront une soirée (21 h) autour de l'oeuvre de J-M. Granier.

Musée du Vigan
Vous pouvez visiter l'oeuvre de JM Granier en ligne (http://www.jeanmariegranier.com) où bien encore à la médiathèque de Lasalle (voir l'ouvrage exposé sur place).

Chabrol à Lasalle le 2 août 2013

Une animation du Club cévenol programme complet de l'été dans "Le Grillon" en ligne.

18.7.13

Un mois de camisards non stop !



Selon la date, le spectacle sera accompagné par des "causeries" thématiques avec quelques invités prestigieux ... Retenez les dates !

Sans oublier les animations estivales du Musée du Désert (Mialet) :

Dimanche 21 juillet : 3e édition d’une Assemblée nocturne. Culte vers 21h30, à la tombée du jour, à la lumière de quelques lampes torches, dans l’atmosphère des assemblées clandestines, de nuit, au temps du « désert »

Les mercredis du Musée

Les 31 juillet, 7 août et 14 août, à 20h30 et 21h30, dans la limite des places disponibles : visites scénarisées du Musée du Désert, en costumes de l’époque.

Mercredi 7 août, à 18 h 30 : « Pleins feux sur la guerre des camisards » Conférence de Jean-Paul Chabrol qui signera son dernier ouvrage, un « Les huguenots, une résistance obstinée (1530-1789) », préfacé par Philippe Joutard.

Mercredi 21 août, à 18h30 : « Protestantisme et politique, hier et aujourd’hui » Conférence-débat par Alain Duhamel, journaliste et essayiste politique, et Patrick Cabanel, historien.

9.7.13

"La Folle de Chaillot" et ses Fous lisants



Mardi 2 juillet 2013 Ian Magilton a organisé au Roy Hart Théâtre (Maléragues à Thoiras) une lecture collective de "La Folle de Chaillot" de Jean Giraudoux. "C'est le procès truculent des exploiteurs de l'humanité qui sont condamnés à disparaître — alors que réapparaissent les bienfaiteurs des plantes et des animaux. Du moins dans l'imagination optimiste de la Folle : « Il suffit d'une femme de sens pour que la folie du monde sur elle se casse les dents ! »  En effet Giraudoux a eu une sorte de prémonition de ce qu'il allait advenir du monde dans les décennies qui ont suivi l'écriture de cette pièce crée au théâtre de l'Athénée en 1945, après sa mort : « Ce qu'on fait avec du pétrole. De la misère. De la guerre. De la laideur. Un monde misérable. » (Wikipédia).

L'expérience était ouverte à tous, comédiens ou néophytes, et elle méritait d'être tentée : c'est la découverte d'un texte sous un angle très marquant pour l'esprit car il oblige à une concentration constante tout au long de la lecture pour être présent au bon moment quel que soit l'importance de son rôle. C'est aussi un moyen très convivial de découvrir une oeuvre de théâtre dont le contenu est souvent difficile à lire tout seul, pour soi. Evidemment puisque cela n'est pas fait pour ça !

Aussi ce serait peut-être une bonne idée de le tenter une autre fois : et pourquoi pas à la médiathèque où il y a un rayon "théâtre" ?

5.7.13

Ambassadeurs de l'UNESCO

L'association des Amis de la bibliothèque de Lasalle entraîne la médiathèque dans le courant du réseau des Ambassadeurs de l'Unesco :
Extrait d'Objectif-Gard
Tous attachés à la préservation et à la valorisation d’un paysage culturel, vivant et évolutif : bibliothèques, restaurateurs, hébergeurs, cafés de pays, artisans d’art, musées, offices de tourisme… vont chacun mettre en route un projet pour valoriser les aspects "agro-pastoraux" des Cévennes. Pour l'association des Amis de la bibliothèque il s'agira de concevoir et d'éditer une brochure mettant en relief les caractères du paysage de la Salendrinque et les ressources touristiques liés à l'agro-pastoralisme ainsi que les aspects littéraires, humains, économiques et artistiques de cet héritage encore vivant. Le diplôme d'"Ambassadeurs" qui nous a été délivré par l’ADRTG (Agence départementale de réservation touristique du Gard) est lié à la réalisation collective de ce projet que l'association ne saurait mettre en oeuvre toute seule.

Il s'agira pour les partenaires locaux qui veulent bien s'investir pour donner du sens au classement des Cévennes par l'Unesco de se rejoindre autour de ce projet qui permet, en donnant du sens, sous l'angle agro-pastoral, à la fréquentation touristique, d’imaginer un tourisme intelligent, sensible et respectueux du patrimoine.

Les collectivités locales, les offices du tourisme, les bibliothèques et médiathèques locales, les producteurs, artisans, auteurs, artistes, bénévoles et professionnels sont invités à réfléchir aux itinéraires (pédestres ou automobiles) qui permettront de valoriser des aspects particulier de l'agro-pastoralisme tout en insérant intelligemment les visiteurs dans un réseau qui les accueille et leur fait partager son goût pour les Cévennes.

2.7.13

Stage voie parlée et chantée dans la vallée de l'Hérault






"Poète et auteur dramatique, né en 1921 à Zagreb, Radovan Ivsic a réussi à être interdit aussi bien pendant l'occupation allemande que par le régime titiste. C'est en effet en 1945 que les chantres du réalisme socialiste, renforcés par les premiers surréalistes yougoslaves tour à tour devenus staliniens et/ou titistes, lui ferment pour trente ans les portes du théâtre. Sa poésie connaît le même sort, bien que son poème, Narcisse, ait été saisi en 1942 par le régime oustachi comme symbole de l'art décadent. Du coup, il devient essentiellement traducteur, non seulement des Confessions de Jean-Jacques Rousseau, du Dom Juan de Molière, mais aussi de Maeterlinck, Marivaux, Mérimée, Apollinaire, Giraudoux, Ionesco, Breton, Césaire...
En tant qu'auteur dramatique, il a écrit, entre 1941 et 1956, de nombreux textes de théâtre dont le plus connu est Le Roi Gordogane (1943), cité par André Breton comme une date notable dans les éphémérides surréalistes. On lui doit également parmi d'autres Aiaxaia ou le Pouvoir dire.En 1954, il parvient cependant à gagner Paris où il vit depuis lors et où, sur l'invitation d'André Breton et de Benjamin Péret, il a participé à toutes les manifestations du mouvement surréaliste. À partir de là, il écrit presque exclusivement en français.Avec les années 1970, l'oeuvre de Radovan Ivsic est peu à peu « réhabilitée » en Yougoslavie sous la pression des jeunes générations qui choisissent même le nom d'une de ses pièces, Gordogane, pour titre de leur revue. Un peu avant la publication de son théâtre, paraît, en 1974, Crno, un important choix de ses anciens poèmes. C'est par cet ensemble, augmenté de ses textes poétiques écrits à Paris, que commence la publication en français de l'oeuvre de Radovan Ivsic.Plusieurs de ses poèmes inspirèrent des peintres célèbres. Ainsi Miró illustra son poème Mavena paru en France en 1960. A l'inverse, dans Le Puits dans la tour publié en 1967, c'est Ivsic qui "met en mots" les douze encres de Chine que lui donna Toyen." (Extrait du blog : La Croatie en France).

Invitation à la Cité du soleil de Radovan Ivsic



Le Théâtre Ô, compagnie nouvellement installée en Cévennes, après la création du Choeur des habitants de la Vallée à Valleraugue en janvier 2013, propose un stage sur le travail du choeur, voix parlée, voix chantée, appréhension de l'espace en choeur. Ce stage est aussi une invitation à rejoindre la résidence de travail de la compagnie, et à participer à sa nouvelle création la Cité du soleil, de Radovan Ivsic, qui sera tournée cet été en Cévennes et ailleurs.

Cette pièce a été écrite en 1944 à Zagreb sous l'occupation allemande, en vue de la libération de la ville.
Le personnage principale de cette pièce est le choeur, qui à la suite de la guerre, reconstruit une ville où chacun peut vivre avec qui et comment il veut.

Radovan Ivsic, proche de mouvement surréaliste, a vécu à Paris à partir des années 50, fuyant la dictature de Tito. Son texte, pièce poème écrite pour la voix, n'a jamais été joué car censuré par le régime communiste.

Le choeur des stagiaires, tel un choeur grec, accompagnera les acteurs de la troupe en intervenant vocalement par des chants, des mots, des sons, tout en évoluant dans l'espace scénique. Il sera assuré par moi-même Marc Sollogoub, chef de choeur et metteur en scène du Théâtre Ô, ainsi que par les quatre acteurs de la compagnie.

Le stage inclue des représentations publiques de la pièce. Il se déroulera du 25 au 30 août comme suit :
  • dimanche 25 août à la filature du Mazel (St André de Majencoules) 9h30/13h et 15h/18h
  • du lundi 26 août au jeudi 29 août à la filature du Mazel 19h/22h
  • vendredi 30 août au Causse de la Selle 16h/22h (première représentation)
Vous serez aussi chaudement invité à participer aux autres représentations de la pièce qui auront lieux en septembre:
  • vendredi 13 septembre au foyer rural de Valleraugue en soirée 
  • samedi 14 septembre à la médiathèque de Ganges en soirée
  • dimanche 15 septembre à la filature du pont de fer à Lasalle en après-midi.
Le prix du stage est de 50€ par personne.
Aucun niveau spécifique de théâtre ou de chant n'est requis pour participer, et il s'adresse aux adultes, jeunes adultes, et adolescents à partir de 13 ans (et même plus jeune).

Pour les inscriptions, le plus tôt possible : marc.sollogoub@yahoo.fr ou 06 22 52 64 55